Rapport : Le Moyen-Orient ne voit aucun progrès dans la lutte contre la corruption

L'espérance pour les pays arabes de lutter contre la corruption et de mettre fin à l'impunité n'a pas progressé, et ce en dépit des changements politiques survenus ces six dernières années, selon l'indice de perception de la corruption 2016 de Transparency International publié mercredi 25 janvier.

Au contraire, la majorité des pays arabes ont manqué à la volonté du peuple de construire des systèmes démocratiques permettant une plus grande transparence et une plus grande responsabilité, a déclaré le rapport annuel de cette organisation.

L'organisme de surveillance utilise des données d'institutions telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l'école de commerce IMD pour compiler les perceptions de l'ampleur de la corruption dans le secteur public.

Le score va de zéro, qui est très corrompu, à 100, qui est très propre.

L'échec de la lutte contre la corruption explique la chute brutale de la plupart des pays arabes dans l'indice de perception de la corruption 2016.

Un total de 90% des pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) ont obtenu un score inférieur à 50, ce qui est un échec. Les Emirats arabes unis et le Qatar ont réussi à rester au-dessus de la moyenne, malgré leurs scores en baisse.

Cinq des dix pays les plus corrompus du monde proviennent de la région : l'Irak, la Libye, le Soudan, le Yémen et la Syrie. Ces pays sont également confrontés à l'instabilité politique, à la guerre, aux conflits internes et au terrorisme, a déclaré l'organisme de surveillance, soulignant que la guerre et les conflits alimentent la corruption et en particulier la corruption politique.

Les pays du Golfe ont baissé sur l'indice, le Qatar affichant la plus forte baisse de l'indice global cette année de 10 points. La Jordanie a également chuté en dessous de 50 par rapport à l'année dernière, alors que les niveaux de corruption en Egypte sont encore élevés.

Pour que les pays arabes puissent s'améliorer, ils doivent veiller à ce que des systèmes efficaces et transparents de responsabilisation soient en place, selon le rapport.

Ils doivent mettre un terme à la corruption politique sous toutes ses formes, protéger la liberté d'expression et cesser de persécuter les militants anti-corruption, les dénonciateurs et les organisations de la société civile.

L'indépendance du pouvoir judiciaire, ainsi que les organes de contrôle, doivent être respectés, indique le rapport, ajoutant que ces réformes ne peuvent être réalisées sans une volonté politique réelle et sérieuse des gouvernements.

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