Sécurité

Les États-Unis déploient des troupes en Arabie saoudite face à la menace iranienne

AFP

Kenneth F. McKenzie Jr., général du corps des Marines américains et commandant du CENTCOM, et le lieutenant général Fahd ben Turki ben Abdoulaziz Al Saoud, commandant de la coalition arabe, inspectent ce qui serait des armes iraniennes saisies aux Houthis par les forces saoudiennes, sur une base militaire du royaume le 18 juillet. McKenzie s'est engagé à travailler « intensément » pour assurer la sécurité maritime dans les eaux stratégiques du Golfe après une série d'attaques imputées à l'Iran. [Fayez Nureldine/AFP]

Kenneth F. McKenzie Jr., général du corps des Marines américains et commandant du CENTCOM, et le lieutenant général Fahd ben Turki ben Abdoulaziz Al Saoud, commandant de la coalition arabe, inspectent ce qui serait des armes iraniennes saisies aux Houthis par les forces saoudiennes, sur une base militaire du royaume le 18 juillet. McKenzie s'est engagé à travailler « intensément » pour assurer la sécurité maritime dans les eaux stratégiques du Golfe après une série d'attaques imputées à l'Iran. [Fayez Nureldine/AFP]

Le Pentagone a annoncé qu'il allait renforcer les forces américaines en Arabie Saoudite, après que Riyad a demandé des renforts après les attaques du 14 septembre contre des installations pétrolières saoudiennes, que les États-Unis et le royaume ont imputé à l'Iran.

Le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a annoncé vendredi 10 octobre que deux escadrons de chasse et des batteries de défense antimissile supplémentaires étaient envoyés en Arabie saoudite, représentant un total d'environ 3000 hommes, à partir de septembre de cette année.

Cette décision intervient alors que les tensions ont augmenté vendredi après que Téhéran a déclaré que des missiles présumés avaient frappé un pétrolier iranien dans la mer Rouge au large des côtes de Djeddah.

Téhéran n'a pas imputé l'attaque à Riyad, et les responsables de la défense américaine ont déclaré qu'ils enquêtaient toujours et n'avaient aucune explication immédiate.

Esper a déclaré qu'il s'était entretenu vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane pour discuter de l'ajout de la puissance de feu américaine aux défenses du royaume contre les attaques iraniennes.

« Il est évident que les Iraniens sont responsables des récentes attaques contre les installations pétrolières saoudiennes », a-t-il affirmé.

« Malgré les tentatives faites par l'Iran pour nier leur implication, les preuves recueillies jusqu'à présent prouvent que Téhéran est responsable de ces attaques », a ajouté Esper.

Les attaques du 14 septembre ont endommagé deux importantes installations de traitement de pétrole d'Aramco à Khurais et Abqaiq, réduisant environ de moitié la production pétrolière de l'Arabie saoudite.

Washington a condamné ces attaques, les qualifiant « d'acte de guerre ».

L'incident s'est ajouté aux tensions qui montaient déjà depuis le début de l'année lorsque l'Iran a été accusé d'avoir attaché des mines à plusieurs pétroliers mouillant au large de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, puis lorsqu'il en a attaqué ou saisi d'autres près du détroit crucial d'Ormuz.

Renfort de 14 000 soldats américains depuis mai

Esper a fait savoir que depuis le mois de mai, les États-Unis avaient envoyé en renfort 14 000 hommes au Moyen-Orient, qui viennent s'ajouter aux quelque 70 000 déjà présents dans la région, dont la plupart ont été déployés dans la région du Golfe pour répondre aux actions de l'Iran.

« L'armée américaine a en état d'alerte des unités supplémentaires de l'armée, de la marine, des Marines et de l'armée de l'air pour fournir rapidement une capacité accrue dans la région si nécessaire », a-t-il indiqué.

Il a également exhorté les alliés des États-Unis en Europe à suivre l'exemple américain avec leurs propres moyens défensifs « pour la stabilité régionale ».

Les déploiements autorisés vendredi comprennent deux escadrons de chasse supplémentaires et du personnel de soutien, ainsi que des batteries de défense antimissile Patriot et THAAD supplémentaires.

L'explosion du pétrolier iranien dans la mer Rouge vendredi est restée un mystère.

La National Iranian Tanker Company a déclaré que la coque du Sabiti avait été touchée par deux explosions distinctes au large de Djeddah, affirmant qu'elles avaient été « probablement causées par des tirs de missiles ».

Elle a d'abord accusé l'Arabie saoudite, puis s'est rétracté, et personne n'a depuis lors revendiqué ces explosions.

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