Sécurité

Les actions du CGRI dans le Golfe « testent la détermination » de la marine britannique

Sultan al-Barei à Riyad

La frégate britannique HMS Duncan escorte deux navires commerciaux dans le détroit d'Ormuz. [Photo fournie par la marine royale britannique]

La frégate britannique HMS Duncan escorte deux navires commerciaux dans le détroit d'Ormuz. [Photo fournie par la marine royale britannique]

Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien a provoqué les navires de la marine royale britannique dans les eaux du Golfe par une campagne de plus en plus intense d'interactions non professionnelles qui semblent avoir pour but de déclencher une réaction, ont indiqué des experts.

Le 31 juillet, a rapporté l'AFP, le commandant d'un navire de guerre britannique accompagnant des navires battant pavillon britannique à travers le détroit d'Ormuz a déclaré que Téhéran semblait mettre à l'épreuve la détermination de la marine royale.

À l'époque, William King, commandant du HMS Montrose, avait indiqué que pendant 27 jours de patrouille à l'entrée du Golfe, il avait eu 85 « interactions avec les forces iraniennes », qui avaient souvent conduit à « un échange d'avertissements » par radio.

« Cela vous donne une idée de l'intensité », a-t-il précisé à BBC Radio depuis la frégate, qui est « peut-être supérieure à ce que nous avions connu ces derniers temps ».

La frégate britannique HMS Montrose a été chargée d'escorter les navires battant pavillon britannique qui traversent les eaux du Golfe. [Photo fournie par la marine royale britannique]

La frégate britannique HMS Montrose a été chargée d'escorter les navires battant pavillon britannique qui traversent les eaux du Golfe. [Photo fournie par la marine royale britannique]

« La plupart du temps, les Iraniens semblent vouloir tester notre détermination et nos réactions », a-t-il déclaré. « Ils prétendent que notre présence est peut-être illégitime, même si nous sommes présents légalement dans les eaux internationales. »

« Ils peuvent aussi envoyer des bateaux à toute vitesse vers nous, pour tester les niveaux d'alerte que nous atteignons », a-t-il ajouté.

De nouveaux chiffres montrent que les forces iraniennes ont interagi avec le HMS Montrose 115 fois depuis le 19 juillet, lorsque l'Impero Stena a été saisi, a rapporté le Daily Mail britannique le 1er septembre.

La fréquence des affrontements iraniens dans le Golfe est telle que les officiers de la marine royale s'adressent à leurs homologues environ dix fois par jour, a précisé le Daily Mail.

Réponse aux provocations iraniennes

La Grande-Bretagne s'est engagée dans des efforts diplomatiques continus pour apaiser les tensions dans les eaux du Golfe et empêcher les navires qui traversent la région d'être harcelés par des bateaux iraniens, a déclaré à Al-Mashareq Fathi al-Sayed, chercheur en affaires iraniennes.

« Mais la partie iranienne n'a cessé de réagir avec d'autres actes de harcèlement et de provocation », a-t-il poursuivi, dans ce qui semble être une tentative de se présenter comme la victime d'une campagne internationale.

Les Britanniques ont été très disciplinés dans leur réponse aux provocations iraniennes, a-t-il déclaré, les médias indiquant qu'ils ont escorté plus de 50 navires dans les eaux du Golfe depuis le 19 juillet.

La marine royale a réagi aux provocations maritimes du CGRI en envoyant des avertissements aux bateaux iraniens, a fait savoir l'expert militaire Talaat Moussa à Al-Mashareq.

Ces avertissements ont été entendus et les bateaux iraniens se sont retirés, a-t-il indiqué, félicitant les officiers britanniques aux commandes d'avoir réussi à « établir le calme sans recourir à la force ».

Le Royaume-Uni prend les menaces iraniennes très au sérieux, a affirmé Moussa, et a renforcé sa force navale dans le Golfe avec l'envoi d'une deuxième frégate, le HMS Duncan, qui est arrivé sur zone pour soutenir le HMS Montrose.

Le HMS Montrose devait faire l'objet d'une rotation pour la maintenance, a-t-il déclaré, mais cela a été reporté pour « renforcer les capacités existantes et envoyer un message ferme à la marine iranienne pour qu'elle cesse ses transgressions ».

Le CGRI s'appuie sur des bateaux de petite et moyenne jauge pour mener à bien ces actions provocatrices et, bien qu'il dispose d'une flotte considérable, aucune avancée technologique significative ne lui permet de rivaliser avec la marine britannique, a-t-il expliqué.

« Les actions iraniennes dans les eaux du Golfe ressemblent davantage à celles de bateaux pirates qu'à celles d'une force navale », a déclaré Moussa.

Escorte de navires commerciaux

« Les forces navales britanniques se trouvent dans la région du Golfe dans le cadre d'accords conclus avec les pays de la région », a fait savoir à Al-Mashareq Abdoullah al-Ameri, expert militaire émirati.

Les navires britanniques opèrent en totale coordination avec la coalition internationale, a-t-il déclaré, ajoutant qu'ils sont « confinés dans les eaux internationales, où ils soutiennent et escortent les navires de commerce et les pétroliers ».

Cela ne plaît probablement pas au CGRI, a-t-il ajouté.

« Après la saisie du pétrolier britannique Stena Impero, le ton [des avertissements émis par] les forces navales britanniques est devenu plus rigoureux chaque fois que des navires de guerre iraniens sont présents », a indiqué al-Ameri.

Les choses ont dégénéré à tel point que les avertissements sont parfois lancés cinq fois de suite, a-t-il précisé.

La marine royale, en particulier le HMS Montrose, fait un travail remarquable et a escorté plus de 50 navires commerciaux dans les eaux du Golfe, a-t-il conclu.

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