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Selon le Royaume-Uni, l'Iran aurait tenté de « bloquer » un pétrolier britannique dans le Golfe

AFP

Sur cette photo d'archive datée du 3 février 2014, le bâtiment britannique HMS Montrose est vu à quai dans le port chypriote de Limassol. Trois navires iraniens ont tenté de « bloquer le passage » à un pétrolier britannique dans les eaux du Golfe, obligeant une frégate britannique à intervenir, a déclaré le gouvernement britannique le 11 juillet 2019. [AFP]

Sur cette photo d'archive datée du 3 février 2014, le bâtiment britannique HMS Montrose est vu à quai dans le port chypriote de Limassol. Trois navires iraniens ont tenté de « bloquer le passage » à un pétrolier britannique dans les eaux du Golfe, obligeant une frégate britannique à intervenir, a déclaré le gouvernement britannique le 11 juillet 2019. [AFP]

Jeudi 11 juillet, Londres a indiqué que des navires militaires iraniens avaient tenté de « bloquer le passage » d'un pétrolier britannique, mais en avaient été dissuadés par un bâtiment britannique, signalant une dramatique escalade des tensions avec Téhéran dans le Golfe.

Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien a réfuté toute implication, tout en mettant en garde les États-Unis et le Royaume-Uni qu'ils risquaient de « regretter fortement » l'arraisonnement d'un pétrolier iranien au large de Gibraltar par les Royal Marines britanniques la semaine dernière.

L'incident de mercredi survenu dans la zone à haut risque du détroit d'Ormuz a eu lieu après que le président américain Donald Trump eut annoncé que les sanctions contre l'Iran après le renforcement de ses activités nucléaires seraient « considérablement renforcées » prochainement.

Ce rapide enchaînement des événements complique encore les efforts du Royaume-Uni et de ses alliés européens de sauver l'accord nucléaire avec l'Iran duquel Washington s'était retiré l'année dernière.

CNN avait au départ cité des sources proches de la défense américaine affirmant que des navires iraniens armés appartenant au CGRI avaient tenté de s'emparer du pétrolier mais en avaient été dissuadés par une frégate de la Royal Navy.

Le ministère britannique de la Défense s'est pour sa part contenté de déclarer que les navires iraniens avaient tenté de « bloquer » un navire commercial appelé British Heritage. Ce supertanker de 274 mètres de long appartient au géant pétrolier britannique BP et peut transporter un million de barils de pétrole.

« Nous sommes préoccupés par de tels agissements et continuons d'exhorter les autorités iraniennes à désamorcer la situation dans la région », a indiqué un porte-parole de Downing Street.

« Refoulés »

Le ministère britannique de la Défense a expliqué que « trois bâtiments iraniens avaient tenté de bloquer le passage d'un bâtiment commercial, le British Heritage, dans le détroit d'Ormuz ».

« Le HMS Montrose a été contraint de se positionner entre les navires iraniens et le British Heritage et de lancer des avertissements verbaux en direction des bateaux iraniens, qui ont alors été refoulés », a poursuivi le communiqué du ministère.

Le CGRI, auquel les États-Unis imputent la responsabilité d'avoir monté plusieurs attaques contre des pétroliers depuis le mois de mai, ont réfuté avoir tenté d'arraisonner ou de bloquer ce pétrolier britannique.

Dans un bref communiqué, BP a déclaré que sa « priorité est la sûreté et la sécurité de nos équipages et de nos navires », sans plus de commentaires.

Cet épisode vient ajouter de l'huile sur le feu à une situation politique très tendue dans la région, et fait suite à un incident qui a vu un pétrolier iranien être arrêté par la police et les douanes à Gibraltar, une enclave territoriale britannique située à la pointe méridionale de l'Espagne.

Jeudi dernier, les autorités de Gibraltar ont expliqué qu'elles suspectaient le Grace 1, un navire de 330 mètres capable de transporter deux millions de barils de pétrole, de transporter du pétrole brut vers la Syrie, en violation des sanctions de l'UE.

Des affirmations que réfute Téhéran, qui affirme que le navire a été arraisonné dans les eaux internationales.

Selon les autorités de Gibraltar, ce pétrolier était en partance pour la Syrie.

Damas est sous le coup des sanctions de l'UE, et les États-Unis imposent leurs propres sanctions commerciales sur le pétrole iranien.

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