Le ministère égyptien de l'Intérieur a déclaré avoir identifié les auteurs d'une attaque contre un poste de contrôle de la police lancée mercredi 5 juin à al-Arish, capitale provinciale du Sinaï Nord, lors de laquelle huit policiers ont été tués.
Cinq militants ont été abattus lors de cette fusillade qui a visé le poste de contrôle de police d'al-Batal 14 sur le périphérique au sud d'al-Arish au premier jour de l'Aïd el-Fitr.
« L'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) a revendiqué l'attentat par l'intermédiaire d'Amaq, son organe de presse et de propagande.
« Quatorze éléments terroristes ont été neutralisés à al-Arish, dans le Sinaï Nord, alors que les forces de police poursuivaient les auteurs de l'attentat terroriste », a déclaré le ministère de l'Intérieur dans une déclaration mercredi soir.
« Lorsque nous avons suivi le chemin emprunté par les auteurs pour s'enfuir, nous avons pu localiser les éléments terroristes », a fait savoir le ministère. « Ils vivaient dans une maison abandonnée sur un terrain vague dans le quartier d'al-Massaeed. »
Al-Massaeed, à l'ouest d'al-Arish, relève de la responsabilité du 3e commissariat de police d'al-Arish.
« Alors qu'ils étaient assiégés, ils ont ouvert le feu sur nos forces, qui ont alors riposté et abattu quatorze terroristes », a-t-il ajouté.
La police a saisi quatorze fusils automatiques, trois engins explosifs improvisés (EEI) et deux vestes explosives trouvées en la possession du groupe, a indiqué le ministère.
Des photos des activistes tués ont été publiées avec la déclaration du ministère, a fait savoir l'AFP.
Traque immédiate des attaquants
Avec cette attaque durant la fête de l'Aïd el-Fitr, l'EIIS visait clairement à démontrer qu'il est toujours capable de commettre de tels crimes, a déclaré le général de brigade Khaled Okasha, officier retraité de l'armée siégeant au Conseil national de lutte contre le terrorisme.
Cependant, la « réponse rapide et l'élimination du groupe armé après moins de quatorze heures » a anéanti sa capacité à mener d'autres attaques, a-t-il déclaré à Al-Mashareq.
« En coordination avec les forces armées, le ministère de l'Intérieur a mis en œuvre un plan parfaitement élaboré permettant de traquer les terroristes immédiatement après l'attentat, a-t-il expliqué.
« Le but était de faire pression sur les terroristes et de les empêcher de s'échapper dans le désert au sud d'Al-Arish. »
« Les forces armées ont fourni une couverture aérienne pour assiéger les auteurs et les empêcher de s'infiltrer dans les zones résidentielles et de se cacher parmi les civils », a-t-il poursuivi.
Le siège mis en place par la police, en coordination avec les forces armées, a contraint ces militants à se réfugier dans une maison déserte à al-Massaeed, a-t-il confirmé.
Dans le même temps, les forces de sécurité ont suivi tous les déplacements des terroristes, évitant ainsi toute confrontation dans les zones résidentielles, a-t-il conclu.