Économie

Les banques arabes se conforment aux sanctions américaines

Nohad Topalian à Beyrouth

Riad Salameh, gouverneur de la Banque du Liban, indique que les banques libanaises respectent les sanctions des États-Unis prononcées contre des individus, des entreprises et des groupes. [Photo fournie par la Banque centrale du Liban]

Riad Salameh, gouverneur de la Banque du Liban, indique que les banques libanaises respectent les sanctions des États-Unis prononcées contre des individus, des entreprises et des groupes. [Photo fournie par la Banque centrale du Liban]

Le secteur bancaire arabe respecte les sanctions américaines contre les individus, les entreprises et les groupes, ont affirmé à Al-Mashareq des responsables de banques de toute la région.

La Banque du Liban (BDL) a publié de nouvelles directives démontrant son engagement à la mise en œuvre de sanctions liées à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (LBA/FT).

Lors de la Conférence bancaire arabe du 23 avril, le gouverneur de la BDL Riad Salameh a souligné que les lois libanaises et les directives existantes de la BDL répondent déjà aux questions de financement du terrorisme et du blanchiment d'argent.

Grâce à elles, le Liban est conforme aux exigences de LBA/FT.

Lors des examens réguliers des banques, la Commission d'enquête spéciale de la BDL évalue la conformité des banques envers ces lois et directives, a-t-il expliqué.

La commission examine également dans quelle mesure les banques libanaises ont amélioré leurs systèmes d'information pour lutter contre les fonds illégaux, et a conclu qu'il existe un haut niveau de conformité de la part des banques, a précisé Salameh.

Conformité aux normes internationales

« La priorité du secteur bancaire est de maintenir la confiance des déposants, des emprunteurs et des actionnaires », a fait savoir Nassib Ghobril, économiste en chef du Groupe de la Banque Byblos, à Al-Mashareq.

Le secteur bancaire considère les coûts financiers de la conformité aux normes bancaires nationales et internationales, comme la transparence des investissements, des dépenses qui en valent la peine « pour éviter tout risque pour sa réputation ou ses performances », a-t-il déclaré.

« Les banques accueillent positivement les différentes directives émises par la BDL, car leur mise en œuvre maintient le secteur en conformité avec les normes internationales et le protège contre la volatilité et l'instabilité », a-t-il ajouté.

Les directives relatives aux lois de LBA/FT et aux lois sur l'échange d'informations fiscales sont « nécessaires pour maintenir la confiance dans le secteur, sa réputation et sa conformité aux normes et lois internationales », a déclaré Ghobril.

Les directives liées à la mise en œuvre des normes de Bâle sur les exigences de liquidité et de solvabilité « reflètent également la conformité du secteur bancaire aux normes internationales et renforcent la confiance des parties internationales », a-t-il poursuivi.

Les normes de Bâle sont un ensemble de mesures adoptées au niveau international et élaborées par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire pour renforcer la réglementation, la surveillance et la gestion des risques des banques.

Le respect par le Liban des directives et des normes bancaires internationales contribue à son tour à améliorer les relations avec les banques correspondantes et les institutions arabes et étrangères, a indiqué Ghobril.

Le secteur bancaire libanais « a pris plusieurs mesures préventives » pour lutter contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent, a-t-il fait savoir.

« Il n'acceptera pas d'être un point de transit ou un refuge pour les fonds illégaux ou les fonds d'individus ou d'institutions faisant l'objet de sanctions internationales », a-t-il ajouté. « Cela garantit aux déposants que leur argent dans les banques libanaises est à l'abri de tout risque. »

L'Égypte et le Koweït respectent les sanctions américaines

L'Égypte est « entièrement engagée » dans la mise en œuvre de toutes les sanctions américaines liées au financement du terrorisme et au blanchiment d'argent, a déclaré à Al-Mashareq Jamal Najm, gouverneur adjoint de la Banque centrale d'Égypte (BCE).

L'Égypte coopère également avec d'autres pays de la région pour faire appliquer diverses mesures antiterroristes, a-t-il indiqué.

La BCE reçoit périodiquement des mises à jour sur les directives publiées par le Groupe d'action financière du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (GAFIMOAN), a déclaré Najm.

Cela est dû au fait que « nous faisons partie d'une équipe qui évalue l'engagement des pays dans la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent », a-t-il expliqué.

L'Égypte fait partie d'un système mondial de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent, a-t-il ajouté, soulignant qu'en tant que telle, la BCE « adhère à toutes les sanctions et lois internationales liées ».

Adel al-Majid, président de l'Union des banques koweïtiennes, a assuré que les banques koweïtiennes « respectent totalement les listes américaines d'individus, de groupes et d'entreprises désignés ».

« Notre engagement envers la mise en œuvre des sanctions imposées à l'Iran et ses affiliés dans la région ne présente pas de difficultés », a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

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