Réfugiés

Beyrouth accueille le Sommet arabe de développement économique et social

Nohad Topalian à Beyrouth

Des représentants de 20 pays participent au 4e Sommet arabe de développement économique et social à Beyrouth le 20 janvier. [Photo fournie par la National News Agency libanaise]

Des représentants de 20 pays participent au 4e Sommet arabe de développement économique et social à Beyrouth le 20 janvier. [Photo fournie par la National News Agency libanaise]

Les participants au 4e Sommet arabe de développement économique et social, qui s'est tenu le 20 janvier à Beyrouth, ont exhorté la communauté internationale à soutenir les pays qui supportent le fardeau de l'accueil des réfugiés syriens.

Dans leur déclaration de clôture, la Déclaration de Beyrouth, les représentants de 20 pays, mis à part quelques chefs d'État, ont également appelé les bailleurs de fonds à mettre en place des projets de développement pour limiter l'impact économique et social des réfugiés.

Ils ont appelé la communauté internationale à utiliser toutes les ressources disponibles pour trouver des solutions efficaces à la crise des réfugiés et à redoubler d'efforts collectifs pour créer les conditions permettant aux réfugiés de rentrer dans leur pays.

Les participants à ce sommet ont aussi souligné l'importance qu'il y a à adopter des politiques actives afin de bâtir une main-d'œuvre capable de développer l'économie numérique.

Le Qatar a annoncé qu'il achètera 500 millions de dollars d'obligations du gouvernement libanais au lendemain de la visite à Beyrouth de son émir pour participer au sommet économique arabe. [Photo fournie par la National News Agency libanaise]

Le Qatar a annoncé qu'il achètera 500 millions de dollars d'obligations du gouvernement libanais au lendemain de la visite à Beyrouth de son émir pour participer au sommet économique arabe. [Photo fournie par la National News Agency libanaise]

Ils ont appelé à ce que des progrès soient faits pour la Grande zone arabe de libre-échange et l'Union douanière arabe, se sont mis d'accord sur un programme d'intégration des femmes et des jeunes filles dans le processus de développement local, et sur une stratégie pour la protection des enfants déplacés et réfugiés.

« Les décisions prises lors du sommet correspondent au plan du Liban pour répondre à la crise des réfugiés et aux résultats de la conférence Cèdre », a rapporté à Al-Mashareq Mouin al-Merehbi, ministre d'État aux Affaires des déplacés.

« Le sommet n'a rien donné de nouveau, car nous avions déjà fait savoir lors de tous les forums internationaux et toutes les conférences mondiales le besoin d'investissement dans des projets économiques au profit des réfugiés syriens et des communautés d'accueil », a-t-il indiqué.

« Des projets pour soutenir les communautés d'accueil et les réfugiés ont déjà été mis en place et ont eu un impact positif », a-t-il poursuivi.

Il s'agit notamment de la pose d'une conduite d'alimentation en eau vers la ville de Bebnine, à Akkar, pour la première fois, pour sa population de 40 000 personnes et des 45 000 réfugiés syriens qui y vivent, a-t-il déclaré.

Confiance envers le Liban

Le fait que le sommet se soit tenu à Beyrouth « a été important économiquement pour le Liban, car cela a renforcé la confiance envers [la situation de sécurité] dans le pays et à l'étranger », a affirmé Kawthar al-Hanbouri, rédactrice en chef d'un site internet économique.

Après le sommet, a-t-elle indiqué à Al-Mashareq, le Qatar s'est engagé à acheter pour 500 millions de dollars d'obligations au gouvernement libanais.

Cela a eu un effet positif direct, qui s'est reflété dans l'augmentation de la valeur des titres de la dette publique, a fait savoir al-Hanbouri, ajoutant que la décision du Qatar « aura un impact direct et fort sur le marché des devises au Liban ».

Le Liban bénéficiera également d'une initiative du Koweït visant à établir un fonds d'investissement dans la technologie et l'économie, qui atteint désormais les 200 millions de dollars, le Koweït et le Qatar y apportant chacun 50 millions, a-t-elle précisé.

« Le Liban profitera également de la Zone [commerciale] libre, des exigences de l'Union douanière [arabe], du Marché commun arabe et de la Stratégie panarabe 2030 pour l'énergie durable », a poursuivi al-Hanbouri.

Aide pour les jeunes et les femmes

L'affirmation par le sommet de l'importance de travailler en faveur de l'économie numérique et du commerce en ligne est « très importante pour les pays arabes, et le Liban en particulier », a déclaré à Al-Mashareq l'experte en réseaux sociaux Nada Hamza.

« Cela encourage les jeunes à créer de nouvelles entreprises », a-t-elle expliqué, ajoutant que « le Liban travaille depuis des décennies avec des organisations internationales pour développer les capacités de la jeunesse libanaise dans ce domaine ».

Mais ces jeunes arrivent toujours à un point où ils doivent se tourner vers des pays de la région plus développés technologiquement pour trouver des opportunités afin de faire avancer leur travail créatif, a-t-elle rapporté.

Ce sommet a également souligné le besoin de développer les capacités des femmes et d'activer leur rôle afin qu'elles puissent contribuer au développement économique, a déclaré Hamza.

« Les Libanaises sont de grandes entrepreneuses, mais les femmes d'affaires libanaises et arabes doivent se mettre en réseau afin que leur contribution au développement et à la vie économique soit plus efficace », a-t-elle conclu.

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