Réfugiés

Le Liban facilite le retour des réfugiés syriens

Nohad Topalian à Beyrouth

Des réfugiés syriens enregistrent auprès du bureau de la Direction générale de la sûreté générale de Bourj Hammoud leurs noms et d'autres informations requises pour leur rapatriement. [Photo fournie par la DGSG]

Des réfugiés syriens enregistrent auprès du bureau de la Direction générale de la sûreté générale de Bourj Hammoud leurs noms et d'autres informations requises pour leur rapatriement. [Photo fournie par la DGSG]

Des centaines de réfugiés syriens sont revenus volontairement dans leurs villes et villages dans les campagnes des provinces de Damas, Homs et Hama, en coordination avec la Direction générale de la sûreté générale (DGSG).

La direction coordonne le rapatriement des réfugiés avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et la Croix-Rouge libanaise.

Le retour volontaire des réfugiés a commencé en février, mais le rythme s'est accéléré au cours des trois derniers mois depuis que la DGSG a commencé à superviser le rapatriement de ceux qui avaient déjà exprimé le désir de revenir.

La DGSG a désigné 17 bureaux dans tout le Liban destinés à recevoir les demandes des réfugiés syriens souhaitant revenir, a fait savoir la direction le 6 août dans un communiqué.

Des Syriens qui s'étaient réfugiés au Liban retrouvent leur pays. [Photo fournie par la DGSG]

Des Syriens qui s'étaient réfugiés au Liban retrouvent leur pays. [Photo fournie par la DGSG]

Depuis leur ouverture, ces bureaux ont été envahis de réfugiés cherchant à enregistrer leur nom et demandant les documents nécessaires au rapatriement.

« J'ai emmené mon père pour qu'il s'enregistre afin de revenir dans la campagne de Damas après une absence de sept ans », a déclaré Omar Qassem, qui était parmi les personnes attendant pour s'enregistrer auprès du bureau de Bourj Hammoud.

Qassem a expliqué à Al-Mashareq que ses parents, qui sont âgés, « sont déterminés à rentrer, mais il est trop tôt pour que j'y pense. J'attendrai des signes de leur part après leur retour, et je les rejoindrais si ces signes sont positifs ».

Coordination avec le HCR

Le processus de rapatriement est mené en coordination avec le HCR, dont les représentants enregistrent le nom et le numéro des personnes voulant revenir, a indiqué la direction, et avec les autorités syriennes.

« Le HCR et la DGSG ont de bonnes relations, et le HCR coopère avec la DGSG sur plusieurs points », a fait savoir à Al-Masharq Lisa Abou Khaled, responsable des informations publiques au HCR.

Mais bien que des représentants du HCR sont présents aux bureaux de la DGSG et aux passages frontaliers au départ des réfugiés, l'agence des réfugiés de l'ONU « ne participe pas à l'enregistrement des demandes de retour dans ces bureaux », a signalé Abou Khaled.

Cela est dû au fait que le HCR « n'organise pas et n'encourage pas » le retour des réfugiés syriens à l'heure actuelle, a-t-elle déclaré.

« Le HCR réitère qu'il respecte les décisions individuelles des réfugiés de rentrer, bien que l'agence ne soit pas en mesure d'organiser ou d'encourager leur retour vers la Syrie à ce stade », a poursuivi Abou Khaled.

« Le HCR continue d'évaluer les intentions et les besoins des réfugiés qui ont exprimé le désir de rentrer en Syrie », a-t-elle ajouté.

L'agence aide ceux qui souhaitent obtenir des documents civils prouvant des événements importants ayant eu lieu au Liban, comme des naissances, des mariages et des décès, a-t-elle fait savoir, ainsi que des certificats d'études.

« Nous faisons tout cela pour rendre le processus de reconstruction de leurs vies dans leur pays un peu plus facile », a expliqué Abou Khaled.

Les municipalités facilitent le processus

Les municipalités libanaises sont directement impliquées dans le processus de rapatriement des réfugiés syriens, en fournissant aux autorités libanaises la liste des noms et numéros des réfugiés vivant sur leur territoire.

Le mois dernier, la municipalité d'Hazmieh a commencé à remplir des formulaires contenant des informations sur les réfugiés syriens vivant dans la région et y travaillant, à la demande de la DGSG, a indiqué Jean el-Asmar, dirigeant de la municipalité d'Hazmieh.

« Nous envoyons la liste à la DGSG une fois par semaine », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

Conformément à une circulaire publiée par le ministère de l'Intérieur et des Municipalités, la municipalité de Dekwene « effectue un recensement des réfugiés dans la région », a fait savoir le dirigeant de la municipalité Antoine Chakhtoura.

« Nous avons découvert que le nombre de réfugiés est passé de 11 000 à 2 750, et nous pensons que la majorité d'entre eux sont rentrés en Syrie », a-t-il révélé.

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1 COMMENTAIRE (S)

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Je voudrai me renseigner sur le soldat vaincu qui souhaite rentrer à son pays. Que faut-il faire?

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