Politique

Une fondation financée par l'Iran progresse par le « soft power » en Syrie

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un camion de la fondation Jihad al-Bina, administrée par le Hezbollah et financée par l'Iran, distribue de l'aide humanitaire dans la province syrienne de Deir Ezzor. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Un camion de la fondation Jihad al-Bina, administrée par le Hezbollah et financée par l'Iran, distribue de l'aide humanitaire dans la province syrienne de Deir Ezzor. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Jihad al-Bina, une fondation administrée par le Hezbollah libanais et bénéficiant d'un financement direct de l'Iran, avance résolument ses pions dans la société syrienne, en particulier dans la province orientale de Deir Ezzor, qui jouxte l'Irak, a expliqué un militant local.

Cette fondation a ouvert des succursales dans plusieurs régions de Deir Ezzor, notamment dans la ville frontalière d'Albou Kamal, et progresse « avec douceur » pour gagner le cœur des habitants en leur apportant une aide en nature et en espèces, a poursuivi Jamil al-Abed, militant dans les médias locaux.

Ces secteurs enregistrent en effet « une activité notable » de Jihad al-Bina, qui apporte aux habitants une aide humanitaire et alimentaire ainsi qu'une assistance mensuelle en espèces dans le cadre de sa stratégie visant à asseoir son influence dans la région, a-t-il expliqué à Diyaruna.

Cette zone est tombée presque entièrement sous le contrôle du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) après des affrontements avec les milices affiliées au régime syrien, qui avaient culminé avec la dissolution des milices des Forces de défense nationale (FDN).

Une banderole sur laquelle on peut lire « La fondation Jihad al-Bina vous accueille » suspendue au fronton d'un hôpital dans la ville frontalière syrienne d'Albou Kamal. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Une banderole sur laquelle on peut lire « La fondation Jihad al-Bina vous accueille » suspendue au fronton d'un hôpital dans la ville frontalière syrienne d'Albou Kamal. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Jihad al-Bina procède actuellement à des distributions de vêtements d'hiver, de couvertures de laine et d'huile de chauffage, a-t-il poursuivi, tirant parti de la situation financière difficile que connaissent les habitants et leur besoin urgent de ces articles de première nécessité.

La fondation a ouvert un hôpital gratuit dans le district central d'al-Qusour de la ville de Deir Ezzor, ainsi qu'un vaste centre médical à Albou Kamal, a-t-il ajouté.

Cela n'a toutefois rien d'un effort altruiste, et la fondation a interdit à toutes les autres organisations humanitaires et éducatives d'opérer dans la région, a-t-il précisé.

« La fondation tente ainsi de monopoliser le crédit de tout ce qui peut être fait dans la région », a-t-il souligné.

Influence iranienne

De nombreux villages et bourgades de la campagne de Deir Ezzor, notamment Hatla et Marrat, ont accepté la doctrine du Wilayat al-Faqih (Conservateur de la jurisprudence) pour s'assurer que l'aide continue à leur parvenir, a expliqué al-Abed.

Cela exige en contrepartie qu'ils prêtent allégeance au al-Wali al-Faqih, le Guide suprême iranien Ali Khamenei, qui est l'autorité suprême et unique du CGRI.

Pour inciter à une allégeance similaire chez une large partie de la population syrienne, cette doctrine est activement diffusée par le biais de diverses institutions religieuses, sociales et éducatives, a expliqué à Diyaruna l'avocat syrien Bashir al-Bassam.

En plus de ses contributions sociales, la fondation répare les maisons endommagées durant les combats et achète des maisons détruites avec l'intention de les reconstruire et de les utiliser pour loger les milices affiliées au CGRI.

Cela comprendra à la fois des milices syriennes et étrangères, comme le Hezbollah iranien, la brigade Fatemiyoun afghane et le mouvement irakien al-Nujaba, a encore précisé al-Abed.

Tout cela s'inscrit dans le cadre d'un processus délibéré de transformation démographique mis en œuvre par le CGRI en Syrie pour assurer la sécurité et l'expansion de ses intérêts, a-t-il conclu.

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L'Amérique a détruit l'Irak de Saddam et l'a remis à l'Iran et les chiites, ainsi lui donnant le libre accès aux pays arabes. L'Amérique a le droit de corriger son erreur et faire retourner les mages à leurs trous. Erdogan doit maintenir son amitié avec l'Occident, qui sont les partenaires des musulmans le jour de Foustat, et libérer le prêtre américain, et ne pas se jeter dans les bras de la Russie, l'Iran et la Chine. 70 000 des juifs d'Ispahan ont suivi le borgne Moshe Dayan à Palestine. Il est mort, mais son mini-état a survécu. Le Mahdi des Sunnites reçoit Issa [Jésus] à Damas parce qu'il n'a pas encore libéré Jérusalem. C'est Issa (que la paix soit sur lui) qui nous mène à la libérer après que l'Antichrist est soumis à lui. Cela signifie que l'Occident écoutera Issa et renoncera à Israël qu'il a fait. Issa nous mène ver sa libération et tuera le successeur du borgne à Bāb al-Ludd près de Jérusalem. Le paradis de l'Antichrist est l'électricité et le pétrole. Sans eux, il ne peut pas vivre ; il les a découverts et développés, comme vous pouvez le constater, et a permis aux juifs de contrôler la Palestine. Le Mahdi des sunnites est très proche. O, Dieu, faites nous inscrire parmi ses partisans. D'ici 200 ans, une météorite frappera la terre, près du Pôle, et ainsi son pivot incliné deviendra encore plus incliné jusqu'à ce que les deux pôles changent de places. L'Occident et l'Orient changeront aussi de place, et les gens seront surpris que le Soleil bouge vers l'

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