Société

L'UNICEF Liban appelle à la fin de la discipline violente contre les enfants

Nohad Topalian à Beyrouth

Des représentants de l'UNICEF participent au lancement de la campagne « Je veux t'élever sans violence », qui porte sur un rôle parental positif et des méthodes disciplinaires alternatives. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

Des représentants de l'UNICEF participent au lancement de la campagne « Je veux t'élever sans violence », qui porte sur un rôle parental positif et des méthodes disciplinaires alternatives. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

L'UNICEF Liban a lancé une campagne pour mettre fin à la discipline violente des enfants et encourager un rôle parental positif au domicile, à l'école et au sein des communautés.

Cette campagne, qui a débuté le 12 juin pour coïncider avec la Journée mondiale contre le travail des enfants, utilise le slogan « Je veux t'élever sans violence ».

Lancée en partenariat avec le ministère des Affaires sociales, elle appelle les parents et les éducateurs à garantir un environnement sûr pour les enfants et à chercher des méthodes disciplinaires alternatives, a fait savoir l'UNICEF dans un communiqué.

Bien que 69 % des Libanais savent qu'il est douloureux de frapper un enfant, plus de six enfants sur dix subissent chaque mois des châtiments violents, a indiqué l'UNICEF.

Des enfants jouent le rôle des parents dans cette image tirée d'une vidéo créée par l'UNICEF dans le cadre de cette campagne. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

Des enfants jouent le rôle des parents dans cette image tirée d'une vidéo créée par l'UNICEF dans le cadre de cette campagne. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

Selon une enquête auprès des ménages réalisée par l'UNICEF en 2016, plus de 57 % des enfants au Liban âgés de 1 à 14 ans « subissent une forme de discipline violente, physique ou psychologique, venant d'un parent ou d'un éducateur ».

Ces enfants sont issus de différents horizons socioéconomiques et de toutes les cultures et religions, a précisé l'organisation.

La campagne porte sur une éducation positive des enfants et des méthodes disciplinaires alternatives à la maison, à l'école et dans la communauté, et elle vise à promouvoir une responsabilité collective pour assurer une croissance sûre et saine des enfants.

« La stratégie du ministère est d'améliorer la protection des enfants au Liban, conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant », a déclaré le ministre des Affaires sociales Pierre Bou Assi.

Mettre en lumière ce problème

Les statistiques montrent que plus de 57 % des enfants libanais subissent des violences physiques et des réprimandes violentes de leurs parents, a indiqué Zaman Ali Hassan, agent de l'UNICEF responsable du programme de protection de l'enfance au Liban.

« Il est nécessaire de mettre en lumière ce problème, car la violence contre les enfants sous toutes ses formes se produit dans tous les environnements sociaux et touche toutes les classes sociales », a-t-elle affirmé à Al-Mashareq.

L'enquête de l'UNICEF a révélé que la proportion d'enfants subissant des violences est la même dans toutes les régions du pays, a-t-elle ajouté.

« Cela nous a poussés à travailler avec le ministère des Affaires sociales pour sensibiliser, former des compétences et fournir aux parents des outils pour élever leurs enfants sans le langage de la violence », a expliqué Hassan.

L'objectif est d'aider les parents « à gérer les pressions de la vie, qui sont une cause majeure de recours à la violence », a-t-elle déclaré.

Campagne sur les réseaux sociaux

Cette campagne a été lancée sur « tous les réseaux sociaux afin d'atteindre tous les parents au Liban et pour changer leur comportement », a rapporté Hassan.

Cette nouvelle campagne de l'UNICEF « est très importante », a affirmé Maria Semaan, coordinatrice du programme de protection de l'enfance pour Kafa (assez) Violence and Exploitation.

Cela tient au fait qu'elle « met en lumière l'éducation violente et l'ignorance des parents quant à l'impact négatif sur la psyché de leurs enfants », a-t-elle indiqué à Al-Mashareq.

Elle vient « compléter ce que nous faisons à Kafa dans le domaine de la protection de l'enfance depuis 2008 », a-t-elle indiqué.

« Nous créons des documents, des guides et des activités de formation pour les adolescents, les parents et les éducateurs » afin de les aider à abandonner les attitudes violentes, a-t-elle expliqué.

Le groupe Kafa publie des manuels pour former des spécialistes au travail avec les enfants et les parents afin d'établir des pratiques d'éducation positives dans les communautés et les camps de réfugiés au Liban, a déclaré Semaan.

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2 COMMENTAIRE (S)

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C'est une belle et utile étape de la société civile. Nous voulons une société forte et fière de son peuple ; une société qui est contre la violence sociale. Nous voulons que nos enfants apprennent et terminent leurs études.

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Des mots justes!

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