Société

Un projet de l'ONU aide des femmes libanaises et syriennes à travailler

Nohad Topalian à Beyrouth

Samira Nafeh, mère de trois enfants et originaire de Khreibet al-Jundi à Akkar, prépare de la nourriture dans la cuisine de la coopérative de la ville. Nafeh est l'une des trente-huit mille femmes ayant bénéficié d'une formation de compétences professionnelles grâce à un programme de l'ONU Femmes depuis 2014. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

Samira Nafeh, mère de trois enfants et originaire de Khreibet al-Jundi à Akkar, prépare de la nourriture dans la cuisine de la coopérative de la ville. Nafeh est l'une des trente-huit mille femmes ayant bénéficié d'une formation de compétences professionnelles grâce à un programme de l'ONU Femmes depuis 2014. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

Depuis 2014, l'Entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU Femmes) travaille à promouvoir l'autonomie économique des réfugiées syriennes et de leurs communautés d'accueil libanaises en leur assurant des formations professionnelles.

Ce programme, mené en partenariat avec le ministère des Affaires sociales et l'Association libanaise du commerce équitable, est en place dans plusieurs régions.

L'initiative offre aux femmes les compétences et les formations dont elles ont besoin pour lancer des projets générateurs de revenus leur permettant d'être autonomes et de s'occuper de leurs familles. Elle a également pour objectif d'améliorer le rôle du secteur privé dans le soutien aux femmes des communautés d'accueil, en leur assurant des formations professionnelles.

Des milliers de Libanaises et de Syriennes ont à ce jour profité de ce programme, et la remise de diplôme du 27 février au Centre des services de développement de Ghazir, à Keserwan, a envoyé un nouveau groupe sur le marché du travail.

Parmi elles se trouve Samira Nafeh, mère de trois enfants originaire de Khreibet al-Jundi à Akkar. Jusqu'à l'été dernier, elle connaissait des difficultés financières importantes, étant l'unique source de revenus de son foyer.

« Aujourd'hui, ma situation est différente », a-t-elle déclaré à Al-Mashareq. « J'ai suivi un cours de cuisine qui m'a permis de travailler dans une coopérative qui a ouvert en ville il y a trois ans et qui emploie des femmes ayant participé au projet. »

Nafeh travaille dans la cuisine de la coopérative où elle prépare de la nourriture, des conserves et des confitures qui sont vendues dans des expositions et des boutiques en ville et aux environs, en plus des plats qu'on lui demande de préparer pour des occasions spéciales.

« Les Libanaises et les Syriennes travaillent ensemble pour préparer des plats et des conserves, et nous confectionnons en ce moment des plats et des confitures pour une exposition qui aura lieu le 22 mars à Tripoli », a-t-elle indiqué.

Opportunités pour les femmes

Ce cours de cuisine a été lancé en 2015, et il continue d'attirer des Libanaises et des Syriennes de tous âges, a expliqué à Al-Mashareq la responsable logistique du projet pour Khreibet al-Jundi, Ghinwa Nafeh.

Il existe un besoin urgent pour ce projet dans cette ville, qui accueille des réfugiés syriens et est confrontée à un manque de services et d'opportunités d'emploi, a-t-elle expliqué.

Fatima Hussein, une réfugiée syrienne qui travaille à temps partiel dans la cuisine d'un supermarché à Jbeil (Byblos), se prépare à travailler à temps plein au restaurant de Byblos sur Mer.

L'année dernière, a-t-elle indiqué à Al-Mashareq, elle avait suivi un programme de formation de cinq mois au restaurant Dar el-Set.

« Notre déplacement et la nécessité d'aider mon mari à subvenir aux besoins de nos trois enfants m'ont poussée à m'inscrire pour acquérir de l'expérience en cuisine », a-t-elle raconté. « J'ai amélioré ma vie, et nous connaissons maintenant la stabilité financière dont nous avons besoin en vivant hors de notre pays. »

Plus de trente-huit mille femmes formées

Ce projet a été mis en œuvre dans treize Centres de développement social (CDS) dans la vallée de la Bekaa, à Akkar, à Tripoli, au Mont-Liban et à Beyrouth, a indiqué à Al-Mashareq la gestionnaire du programme de l'ONU Femmes, Faten Tibi.

« Le projet vise à faire des femmes qui dépendent des autres et de l'aide des membres actifs et productifs [de la société] », a-t-elle poursuivi. « Nous pensons que le changement commence par le fait de donner aux femmes l'occasion d'acquérir des compétences. »

Avant le lancement de ce programme, a-t-elle indiqué, une étude du marché et des besoins du marché du travail avait été menée « pour déterminer la demande en services et en professions ».

Le projet a depuis formé plus de trente-huit mille femmes, a-t-elle ajouté, dont 60 % sont des Libanaises et 40 % des réfugiées syriennes, irakiennes ou palestiniennes.

Le projet assure des formations en cuisine, couture, cosmétologie, informatique, photographie, réparation de téléphones portables, tissage de tapis, premiers soins et artisanat, a détaillé Tibi.

Il se termine par la remise de certificats d'expérience et de matériels liés au travail, a-t-elle poursuivi.

« Aujourd'hui, les Libanaises et les Syriennes travaillent [...] ensemble comme si elles faisaient partie de la même famille », a-t-elle rapporté.

Aimez-vous cet article?

6 COMMENTAIRE (S)

Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Je suis un réfugié syrien. D'abord, je cherche un travail. Deuxièmement, j'espère que quelqu'un nous rendra justice. Je demande d'être réinstaller parce que notre situation est très mauvaise.

Répondre

Je cherche un emploi en tant qu'infirmière. J'ai 8 ans d'expérience. Je vis actuellement au Liban et ma situation est très difficile. J'espère que vous allez porter une attention particulière à ma demande.

Répondre

Ma situation est très difficile au Liban. Je suis menacé par certaines personnes. Veuillez noter que je suis entré au Liban illégalement et que les Nations Unies n'inscrivent que ceux qui ont des documents d'entrée légale. S'il vous plaît, protégez-moi car le bureau de protection refuse de me rencontrer. Merci.

Répondre

J'ai étudié le contrôle de la santé et la sécurité des aliments. Je ne peux pas trouver un travail. Voici mon numéro:

Répondre

Répondez s'il vous plait. Je suis menacé et ma situation au Liban est très difficile. J'ai besoin de protection et le bureau de protection ne répond pas. S'il vous plaît, s'il vous plaît répondez

Répondre

Que Dieu nous soulage!

Répondre