Diplomatie

Le président libanais en visite historique en Irak

AFP

Le président libanais Michel Aoun en visite à l'église Notre-Dame du Salut, dans le quartier de Karrada à Bagdad le 2 février. [Sabah Arar/AFP]

Le président libanais Michel Aoun en visite à l'église Notre-Dame du Salut, dans le quartier de Karrada à Bagdad le 2 février. [Sabah Arar/AFP]

Le président libanais Michel Aoun est arrivé mardi 20 février en Irak à la tête d'une délégation, marquant la première visite d'un chef de l'État libanais, pour des entretiens portant notamment sur les moyens d'éradiquer le terrorisme.

Aoun s'est entretenu avec son homologue irakien Fouad Massoum et le Premier ministre Haider al-Abbadi, avant de se rendre mercredi en Arménie.

« Nous avons eu des discussions constructives, qui reflètent les liens historiques et fraternels qui unissent nos deux pays et nos deux peuples », a déclaré Aoun lors d'une conférence de presse conjointe avec Massoum.

« Je voudrais profiter de cette occasion pour féliciter le peuple irakien pour sa fermeté, sa patience et sa détermination face à l'adversité [...] et au terrorisme », a-t-il ajouté.

L'Irak a été meurtri par des décennies de conflit, une guerre de huit ans avec son voisin iranien dans les années 1980 et un conflit encore vivace dans les esprits avec « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), qui s'était emparé de larges portions du pays en 2014.

En décembre, al-Abbadi avait déclaré « la fin de la guerre » contre l'EIIS et la reprise du contrôle complet des frontières de l'Irak avec son voisin syrien, où le groupe contrôle encore quelques poches de territoire.

Aoun a expliqué que le Liban avait lui aussi souffert de ce groupe extrémiste, mais avait réussi à le repousser hors d'une région frontalière avec la Syrie.

Il a déclaré que les États arabes et la communauté internationale devaient mettre en place « des efforts communs pour lutter contre le terrorisme de manière efficace et radicale, pour l'éliminer et mettre fin aux facteurs qui encouragent l'idéologie terroriste ».

Renforcer les relations bilatérales

L'Irak cherchant également à lever des dizaines de milliards de dollars pour favoriser la reconstruction du pays après son combat contre l'EIIS, Aoun a déclaré que les entreprises « fortes de leur grande expertise » et les investisseurs libanais étaient prêts à s'engager.

Al-Abbadi a indiqué que les entretiens avaient porté sur « le renforcement des relations bilatérales dans les domaines de l'économie, du commerce et de la reconstruction ».

Aoun, d'obédience chrétienne, s'est également rendu dans une église de Bagdad où les extrémistes ont tué 55 fidèles en 2010.

Cette attaque contre l'église Notre-Dame du Salut, située dans le principal quartier commercial de la capitale, Karrada, avait été revendiquée par la branche irakienne d'al-Qaïda.

Au début de cette visite, Massoum a surpris Aoun, ancien général de l'armée libanaise, avec un gâteau d'anniversaire décoré des drapeaux libanais et irakiens. Aoun avait en effet fêté son 83e anniversaire en début de semaine.

Aoun était accompagné de plusieurs ministres, notamment ceux de l'Industrie, de l'Intérieur et du Tourisme.

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