Économie

Le Liban travaille pour formuler une nouvelle vision économique

par Jounaid Salman à Beyrouth

Une photo montre une vue de la capitale libanaise Beyrouth. Le gouvernement libanais a embauché une société de conseil en gestion pour l'aider à formuler une nouvelle vision économique pour le pays. [Jounaid Salman / Al-Mashareq]

Une photo montre une vue de la capitale libanaise Beyrouth. Le gouvernement libanais a embauché une société de conseil en gestion pour l'aider à formuler une nouvelle vision économique pour le pays. [Jounaid Salman / Al-Mashareq]

Le Liban a pris des mesures pour revitaliser son économie qui, pendant des décennies, s'est fortement appuyée sur les envois de fonds et sur le secteur bancaire pour générer des revenus.

Au début de janvier, le gouvernement libanais a commencé à travailler avec la société de conseil en gestion Mckinsey & Co. et plusieurs entités économiques dans le carde d'un processus s'étendant sur six mois visant à formuler une nouvelle vision économique pour le pays.

Le Liban a l'un des ratios dette / produit intérieur brut (PIB) les plus élevés au monde, avec une dette publique équivalente à environ 146% du PIB en 2016.

Puisque le Liban se base sur le tourisme et le secteur bancaire, certains voient un besoin pressant d'améliorer les secteurs de production, de rationaliser les dépenses, de réduire le gaspillage et d'encourager la privatisation dans certains secteurs pour réduire le déficit budgétaire.

"Le Liban vise à transformer l'économie d'une économie rentière en une économie productive", a déclaré le ministre de l'Economie et du Commerce, Raed Khoury.

Le gouvernement libanais développera le plan, avec la société sous contrat McKinsey qui joue un rôle consultatif, a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

La nouvelle vision économique prendra en compte des considérations à moyen et à long terme afin de jeter les bases économiques stables pour l'avenir du Liban.

Le processus vise à «déterminer l'identité économique et la vision du Liban et à identifier les secteurs de production dans lesquels le Liban a un avantage», a-t-il précisé.

Cela aidera le gouvernement à concevoir des cadres appropriés pour développer ces secteurs et leur fournir des incitations, a ajouté Khoury.

"Nous travaillerons tous pour réaliser ce plan à travers des réunions et des ateliers auxquels participeront le comité économique ministériel, les représentants des ministères concernés, le secteur privé, les chambres de commerce, l'industrie et l'agriculture, le Conseil économique et social et les personnalités économiques". 'a-t-il dit.

La Banque mondiale et le Fonds monétaire international auront un rôle de surveillance dans l'élaboration du plan, a-t-il conclu.

Problèmes qui entravent la croissance

Le Liban a besoin d'une vision économique, mais son problème réside dans un manque de gouvernance plus qu'un manque de vision, a annoncé le conseiller économique Roger Malki à Al-Mashareq.

"La crise économique au Liban est le résultat de tant de problèmes, à la fois externes et internes", a-t-il déclaré.

Une vision économique qui contribue à améliorer la performance administrative de l'Etat est nécessaire, a-t-il noté, "parce que le problème du Liban n'est pas le manque de ressources mais plutôt la gestion des ressources".

"Aujourd'hui, nous avons désespérément besoin de prendre des mesures pour stimuler la croissance", a-t-il ajouté.

"Nous soutenons tout plan économique pour le Liban, mais notre problème chronique ne réside pas dans les plans, mais dans la mise en œuvre, le suivi et la durabilité", Fouad Zmokhol, président de l'Association des hommes d'affaires libanais dans le monde.

Le problème économique du Liban ne réside pas dans le manque d'études, a-t-il déclaré à Al-Mashareq, la crise économique au Liban a toujours été "liée au manque de mise en œuvre, de suivi et de volonté sincère de poursuivre le développement".

"Le plus grand obstacle au Liban est le retour constant au point de départ lorsque le processus atteint la phase de mise en œuvre, en raison de changements de gouvernement ou de ministres ou d'un incident de sécurité ou d'une crise politique".

Il a souligné la nécessité pour les secteurs privé et public et les syndicats de s'engager dans tout nouveau plan économique afin qu'il atteigne le stade de la mise en œuvre.

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