Sécurité

Les habitants de l'Abyan soulagés d'être débarrassés d'al-Qaïda

Par Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Cette photo, prise le 15 août 2016, montre les rues de Zinjibar, capitale provinciale de la province méridionale de l'Abyan, un jour après l'entrée des forces yéménites dans la ville. [Saleh al-Obeidi/AFP]

Cette photo, prise le 15 août 2016, montre les rues de Zinjibar, capitale provinciale de la province méridionale de l'Abyan, un jour après l'entrée des forces yéménites dans la ville. [Saleh al-Obeidi/AFP]

Depuis que les forces yéménites et alliées ont chassé al-Qaïda de la province de l'Abyan, les conditions de sécurité se sont améliorées, les services ont été rétablis et l'aide humanitaire parvient à nouveau dans la zone, indiquent des responsables à Al-Mashareq.

Le 29 octobre, les forces yéménites et alliées ont pris le contrôle d'al-Mahfad, dernier bastion d'al-Qaïda dans la province méridionale de l'Abyan.

« Les forces conjointes de la Ceinture de sécurité et de réponse rapide ont repris al-Mahfad, au centre du district d'al-Mahfad », a indiqué Abdoul Majeed al-Salahi, membre du conseil local d'Abyan, à Al-Mashareq.

Le district est sous le contrôle d'al-Qaïda depuis quatre ans, a-t-il rapporté.

« Les conditions de vie et de sécurité se sont grandement améliorées dans la province, et elles continuent de s'améliorer de jour en jour », a déclaré à Al-Mashareq le gouverneur de l'Abyan, Abdoulaziz al-Hamza.

Ces dernières années, l'Abyan souffrait d'instabilité, et ses habitants furent déplacés par suite de conflits majeurs, a-t-il fait savoir.

Reprise graduelle des services

« Aujourd'hui, l'Abyan est l'une des provinces libérées les plus stables en matière de sécurité », a indiqué al-Hamza, notant que les institutions étatiques ont repris leur activité.

L'accent a été mis sur la restauration de l'éducation et des services, comme l'eau et l'électricité, « qui manquaient lorsque les gangs terroristes étaient au pouvoir », a-t-il précisé.

« Mais ces services ne sont pas disponibles au niveau nécessaire, et les demandes sont immenses », a ajouté al-Hamza.

Malgré ces manques, « le retour d'une atmosphère de joie et les célébrations publiques dans l'Abyan témoignent de la stabilité dont bénéficient à nouveau la province et ses habitants », a-t-il poursuivi.

Parmi ces célébrations, un événement organisé pour fêter le 55e anniversaire de la révolution du 26 septembre, auquel le Premier ministre a participé, a-t-il déclaré.

« Cela s'ajoute à la célébration d'autres fêtes nationales », a-t-il indiqué, dont le Jour de la révolution le 14 octobre, et le Jour de l'indépendance le 30 novembre.

L'éviction d'al-Qaïda par l'armée yéménite a ajouté à l'atmosphère de fête lors de ces événements, a fait savoir al-Hamza.

Une délégation de l'ONU s'est rendue dans l'Abyan pour la première fois depuis cinq ans, autre signe de l'amélioration de la situation sécuritaire dans la province, a-t-il indiqué.

Mesures de sécurité

« Le rétablissement de la stabilité dans la province et dans le district de Khanfar est le résultat des actions et des sacrifices des comités populaires, des services de sécurité et de l'armée », a déclaré Cheikh Nasser Mansari; secrétaire général du district de Khanfar.

Cette situation sécuritaire a encouragé les habitants partis vers des provinces voisines après qu'al-Qaïda se fut emparé de Khanfar en 2014 à revenir, a-t-il dit à Al-Mashareq.

« La vie est normale, les activités commerciales et humanitaires et les conditions de vie sont revenues à la normale », a affirmé Mansari.

Avec le soutien de la coalition arabe, l'armée et les comités populaires ont réussi à libérer les districts de Khanfar et de Zinjibar en août 2016.

« Terrorisme et stabilité ne peuvent coexister »

« La situation est désormais excellente et stable », a précisé le directeur général d'al-Mahfad, Ahmed al-Rabie, à Al-Mashareq, ajoutant que des projets de développement sont en cours.

« Quatre projets liés à l'eau sont menés par quatre organisations », a-t-il expliqué, ajoutant que des projets de rénovation d'écoles sont en cours, et que l'aide humanitaire parvient aux nécessiteux, après qu'elle eut été coupée durant le règne d'al-Qaïda.

« Terrorisme et stabilité ne peuvent coexister », a affirmé Ahmed al-Mansib, un habitant de l'Abyan qui travaille dans le secteur privé.

« La stabilité est liée au retour des différents aspects de la vie, à la reconstruction et à la production », a-t-il expliqué à Al-Mashareq. « Mais si les groupes terroristes prennent le pouvoir, nous ne voyons qu'assassinats, destruction et dévastation. »

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Actuellement, la situation est horrible et précaire dans toutes les provinces du Yémen. Réduire un pays prospère dans une pile de décombres est l'acte des ignorants. J'espère que la sécurité prévaudra dans toutes les parties du Yémen et dans toute la région. Et j'espère que tous ces groupes barbares seront éliminés.

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