Terrorisme

Une église du Caire organise une messe pour le premier anniversaire d'un attentat terroriste

Par Ahmed al-Sharqawi au Caire

Les forces de sécurité égyptiennes et des passants se rassemblent devant l'église copte orthodoxe de Saint-Pierre et Saint-Paul, à côté de la cathédrale copte orthodoxe de Saint-Marc, après qu'elle a été touchée par une explosion le 11 décembre 2016 dans le quartier d'Abbasiya au Caire. [Khaled Desouki/AFP]

Les forces de sécurité égyptiennes et des passants se rassemblent devant l'église copte orthodoxe de Saint-Pierre et Saint-Paul, à côté de la cathédrale copte orthodoxe de Saint-Marc, après qu'elle a été touchée par une explosion le 11 décembre 2016 dans le quartier d'Abbasiya au Caire. [Khaled Desouki/AFP]

L'église de Saint-Pierre et Saint-Paul du Caire a organisé une messe lundi 11 décembre pour l'anniversaire de l'attentat à la bombe revendiqué par « l'État islamique » (Daech) qui a tué 29 coptes et en a blessé de nombreux autres.

Cette église, rattachée à la cathédrale copte orthodoxe de Saint-Marc dans le district cairote d'Abbasiya, a été la cible d'un attentat à la bombe, le 11 décembre 2016.

L'évêque Julius du vieux Caire a dirigé la messe, à laquelle ont participé beaucoup de prêtres, de rescapés et de familles de victimes.

Le corps du génie des forces armées a réhabilité l'église en seulement vingt jours, pour supprimer tout signe de destruction.

Les messes avaient déjà repris dans l'église le 3 janvier 2017.

L'église a commémoré le premier anniversaire de la mort des martyrs avec des prières spéciales et une messe à laquelle ont participé les familles, a fait savoir Sameh Fawzi, journaliste spécialisé dans les affaires coptes.

« Tous les Égyptiens sont unis contre le terrorisme », a-t-il déclaré.

Les forces égyptiennes traquent les coupables

Cet attentat a poussé les agences de sécurité à se mobiliser pleinement pour poursuivre les responsables.

Le kamikaze, Mahmoud Shafiq Mohammed, a été aperçu sur des caméras de surveillance se dirigeant vers la salle de prière où des dizaines de fidèles chrétiens se recueillaient. Il a ensuite déclenché sa veste d'explosifs, provoquant une énorme explosion.

Les enquêtes sur l'affaire ont dévoilé la façon dont les membres de la cellule terroriste ont planifié l'opération en dehors du Caire jusqu'à ce qu'ils réussissent à atteindre le cœur de la capitale et à se cacher dans un appartement du district d'al-Zeitoun.

Ils ont surveillé l'église pendant plusieurs jours avant de lancer l'opération.

Le major général et expert militaire Farid Hajjaj a indiqué que l'attentat avait marqué l'apparition d'une des plus dangereuses cellules terroristes des dernières années.

« Elle est dirigée par Amr Saad, qui a planifié l'attaque, comme il l'a fait pour les deux autres attentats contre l'église Saint-George de Tanta et l'église Saint-Marc à Alexandrie en avril 2017 », a-t-il rapporté à Al-Mashareq.

Ces trois attentats ont déclenché une révision des plans de sécurité des églises, a-t-il fait savoir, ajoutant « qu'il est désormais devenu très difficile de mener des opérations semblables dans les provinces de l'intérieur ».

« Les forces de sécurité ont identifié le coupable et les membres de la cellule en deux jours et ont arrêté deux éléments : Rami Abdoul Hamid et Walid Aboul Magd, qui sont désormais jugés devant un tribunal militaire », a indiqué Hajjaj.

Cet attentat a touché tous les Égyptiens, surtout les familles des victimes, mais il a aussi révélé l'étendue de « la solidarité, de l'unité et de la cohésion du peuple », a-t-il poursuivi.

« Les Égyptiens savent que le terrorisme n'a pas de religion et qu'il vise tout le monde sans distinction », a-t-il affirmé.

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