Criminalité et Justice

La justice égyptienne condamne les assaillants d'al-Farafra à mort

Par Ahmed al-Charqawi au Caire

Des soldats égyptiens inspectent le site d'une attaque du 19 juillet 2014, au cours de laquelle 22 gardes-frontières ont été tués, près de l'oasis d'al-Farafra dans le désert occidental. [AFP PHOTO / STR]

Des soldats égyptiens inspectent le site d'une attaque du 19 juillet 2014, au cours de laquelle 22 gardes-frontières ont été tués, près de l'oasis d'al-Farafra dans le désert occidental. [AFP PHOTO / STR]

Mercredi 11 octobre, un tribunal militaire égyptien a condamné à mort 13 accusés pour avoir participé à une attaque de 2014 contre un point de contrôle dans le désert occidental qui a tué au moins 22 soldats.

Deux des 13 accusés étaient présents, tandis que les autres ont été condamnés par contumace pour leur rôle dans l'assaut armé sur un poste de contrôle militaire dans l'oasis d'al-Farafra, près de la frontière libyenne, le 19 juillet 2014.

Les deux accusés qui étaient présents au procès pourront faire appel de la sentence devant un autre tribunal militaire, a indiqué le tribunal.

Les accusés qui sont encore en liberté seront de nouveau jugés une fois qu'ils seront arrêtés ou qu'ils se rendront aux autorités de sécurité.

Le mois dernier, le tribunal militaire a renvoyé les affaires des accusés au Grand Mufti égyptien pour son approbation non contraignante d'une condamnation à mort préliminaire, comme l'exige le code pénal égyptien.

"Les peines militaires font partie de la loi égyptienne concernant les attaques contre les officiers de l'armée et de la police et les installations essentielles dans le pays", a déclaré le général Tharwat al-Nusairi, conseiller de l'Académie militaire de Nasser.

"Il y a maintenant deux degrés de litiges devant les tribunaux militaires et les condamnés ont le droit de faire appel du premier jugement et d'être rejugé en cas de manquements dans le premier jugement", a-t-il dit.

Liens avec al-Qaïda

Les enquêtes indiquent que Hesham Ashmawi, un officier de l'armée égyptienne suspendu qui est maintenant un émir d'al-Mourabitoun, un groupe extrémiste en Libye affilié à al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), fait partie des fugitifs.

"Hesham Ashmawi, également connu sous le nom d'Abou Omar al-Muhajir, figure en tête de liste des plus recherchés en Egypte", a déclaré al-Nusairi.

Ashmawi a fui l'Egypte après avoir orchestré l'attaque d'al-Farafra, "et est apparu dans plus d'une vidéo sur les sites sociaux appelant à combattre l'armée égyptienne", a-t-il ajouté.

Des enquêtes indiquent que certains des accusés ont surveillé le point de contrôle d'al-Farafra pour déterminer le meilleur moment pour l'attaquer et pour formuler un plan d'évacuation, a-t-il dit.

Ils ont recueilli des détails sur l'armement et le nombre de membres du personnel qui contrôlaient le point de contrôle, et Ashmawi leur a assigné des rôles spécifiques.

Le jour de l'agression, les accusés se sont dirigés vers le point de contrôle dans quatre véhicules à quatre roues motrices montés avec des mitrailleuses, et l'ont attaqué, a-t-il dit.

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