Sécurité

L'échange de renseignements améliore la sécurité du Liban, indiquent des experts

Par Junaid Salman à Beyrouth

Des soldats libanais participent à une opération visant à expulser « l'État islamique » des zones montagneuses le long de la frontière avec la Syrie. [Al-Mashareq]

Des soldats libanais participent à une opération visant à expulser « l'État islamique » des zones montagneuses le long de la frontière avec la Syrie. [Al-Mashareq]

En tant que membre de la coalition internationale combattant « l'État islamique » (Daech), le Liban reçoit des renseignements qui l'ont aidé dans ses batailles contre le groupe, indiquent des experts à Al-Mashareq.

La réussite de l'armée libanaise dans l'expulsion de Daech le long de sa frontière est avec la Syrie a débouché sur un renforcement de la coopération entre ses agences de renseignements et leurs homologues étrangères, ce qu'il l'aidera à l'avenir, ont-ils expliqué.

Bien que le groupe a été chassé du Liban, la menace de représailles persiste, ont-ils ajouté, soulignant le besoin de coopération et de vigilance en termes de sécurité.

Lors d'une cérémonie organisée le 15 septembre pour rendre hommage aux unités ayant participé à l'opération Fajr al-Juroud (Aube d'al-Juroud), le général Joseph Aoun, chef d'état-major de l'armée libanaise, a estimé que la guerre préventive contre les groupes terroristes se poursuivra.

L'armée et les agences de sécurité du Liban sont confrontées à de nouveaux défis, a-t-il souligné.

Les agences de renseignements libanaises échangent régulièrement des informations avec leurs homologues d'autres pays, et elles le font de plus en plus depuis quelques années, a précisé le politologue George Shaheen.

Cet échange d'informations est pris plus au sérieux depuis que les renseignements libanais ont prévenu leurs homologues européens d'attentats prévus, y compris celui contre Charlie Hebdo à Paris et un incident à Bruxelles, a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

« Le Liban a fait bonne impression auprès de ces agences en prenant l'initiative et en leur fournissant des informations sur des opérations terroristes prévues dans leurs capitales qui ont réellement eu lieu », a-t-il indiqué.

Le terrorisme est devenu mondial, et l'échange d'informations et d'avertissements entre agences de sécurité est devenu la norme, a-t-il ajouté.

Opérations militaires préventives

En tant que membre de la coalition internationale, le Liban reçoit et échange des informations de sécurité avec le reste du monde, a déclaré le général de brigade et expert militaire Khalil Helou, officier à la retraite de l'armée libanaise.

« L'armée et les agences de sécurité du Liban ont la capacité d'affronter le terrorisme, et ont réussi au cours des trois dernières années à mener un grand nombre d'opérations de sécurité préventives », a-t-il rapporté à Al-Mashareq.

Les forces de sécurité ont arrêté plusieurs cellules terroristes avant qu'elles puissent mettre leurs plans à exécution, et parfois avant la phase de planification, a-t-il précisé.

L'armée a un bon contrôle sur la frontière nord et prend des mesures pour renforcer la sécurité de la frontière nord-est, a-t-il poursuivi.

Lorsqu'ils ont été chassés des zones frontalières, « les terroristes du Liban ont perdu le levier qu'ils utilisaient pour les aider à mener leurs opérations », a déclaré le général de brigade Charles Abi Nader, expert militaire et ancien officier de l'armée libanaise.

« La qualité du travail accompli par les agences de sécurité n'a pas changé, et elles continuent de travailler à leurs capacités maximales », a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

Ces agences sont compétentes et ont prouvé leur efficacité en parvenant à protéger le Liban, a-t-il déclaré, notant que l'aide militaire apportée à l'armée par plusieurs alliés a contribué à sa victoire.

« L'armée joue un rôle essentiel à la frontière et se prépare à prendre le contrôle de toute celle-ci », a-t-il rapporté. « La sécurité des villages proches est assurée, surtout depuis que les terroristes se sont repliés. »

L'armée libanaise possède trois régiments de contrôle frontalier déployés dans le nord, le nord-est et l'est du pays.

Les tours de surveillance peuvent accueillir un grand nombre de soldats et sont équipées de caméras à vision diurne et nocturne, et d'appareils de surveillance qui détectent les individus et les véhicules et transmettent les informations au centre des opérations du commandement de l'armée.

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