Éducation

L'école reprend au Yémen, et des enseignants sont en grève dans les zones contrôlées par les Houthis

Par Abou Bakr al-Yamani à Sanaa

Une classe de filles yéménites dans une école publique de Sanaa, au premier jour de l'année scolaire 2016-2017. Cette année, les écoles du pays ont officiellement ouvert le 17 septembre, mais des enseignants font grève dans les zones contrôlées par les Houthis, y compris à Sanaa. [Mohammed Huwais/AFP]

Une classe de filles yéménites dans une école publique de Sanaa, au premier jour de l'année scolaire 2016-2017. Cette année, les écoles du pays ont officiellement ouvert le 17 septembre, mais des enseignants font grève dans les zones contrôlées par les Houthis, y compris à Sanaa. [Mohammed Huwais/AFP]

L'année scolaire 2017-2018 a débuté dimanche 17 septembre pour les élèves de primaire et de secondaire dans les zones du Yémen sous contrôle gouvernemental.

Mais les enseignants des zones contrôlées par les Houthis (Ansarallah) et leurs alliés sont en grève, car ils n'ont pas touché leur salaire depuis un an.

Lors du lancement officiel de l'année scolaire au Complexe pédagogique al-Shaab d'al-Buraiqeh à Aden, le ministre yéménite de l'Éducation Abdoullah Salem Lamlas a souligné le besoin de commencer la nouvelle année scolaire à la date prévue dans toutes les provinces.

Le ministère a imprimé 70 % des manuels scolaires nécessaires, a-t-il fait savoir, et les a fournis à toutes les écoles des provinces d'Aden, de l'Hadramaout, de Marib, de Shabwa, d'Abyan, de Socotra,d'al-Mahra, et de Jawf.

Des manuels ont également été distribués dans la majeure partie d'al-Dhale et une partie de Taez.

« La grève va se poursuivre »

Aesh Abou Luhum, secrétaire général de la branche de Sanaa du Syndicat des professions de l'éducation, a déclaré que la grève se poursuivrait jusqu'à ce que les salaires des enseignants se trouvant dans les zones contrôlées par les Houthis et l'ancien président Ali Abdallah Saleh soient versés.

« Les instituteurs sont confrontés à la situation la plus difficile qu'ils aient connue », a-t-il indiqué à Al-Mashareq. « Ils ne peuvent même pas acheter à manger pour leurs enfants. »

« La grève se poursuivra jusqu'au versement des salaires, qu'ils n'ont pas reçus depuis un an », a-t-il expliqué.

« Nous souhaitons la poursuite du processus pédagogique, qui repose sur la présence des enseignants dans leurs écoles, mais cela ne sera pas possible si les salaires ne sont pas versés », a-t-il ajouté.

« L'interruption de l'éducation est un désastre pour tous », a déclaré à Al-Mashareq Mohammed al-Fadhli, directeur général du Bureau de l'éducation du district administratif de Sanaa.

Il a exhorté le Conseil politique suprême, un organisme exécutif constitué des Houthis et du Congrès général du peuple de Saleh, à répondre aux demandes du syndicat et à payer les salaires des enseignants.

Le ministère de l'Éducation du conseil a pour sa part déclaré que l'année scolaire débuterait le 30 septembre dans les provinces sous son contrôle : Sanaa, al-Mahwit, Hajjah, al-Hodeidah, Raymah, Ibb, Dhamar, Amran, Saada, et une partie de Taez et d'al-Dhale.

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