Réfugiés

Cent réfugiés quittent Arsal au Liban pour la Syrie

Par Tamer Abou Zeid à Beyrouth

Un réfugié syrien embrasse une proche dans une voiture dans la ville libanaise d'Arsal, à la frontière est du pays, et qui s'apprête à partir pour la région d'al-Qalamoun en Syrie, le 12 juillet. [Stringer/AFP]

Un réfugié syrien embrasse une proche dans une voiture dans la ville libanaise d'Arsal, à la frontière est du pays, et qui s'apprête à partir pour la région d'al-Qalamoun en Syrie, le 12 juillet. [Stringer/AFP]

Un deuxième groupe de réfugiés syriens a quitté la ville libanaise d'Arsal pour la région syrienne d'Assal al-Ward dans la province de Qalamoun dans l'ouest du pays, mercredi 12 juillet, alors que le débat fait rage au Liban sur la manière de gérer le retour des réfugiés syriens.

Le nombre de personnes sur le retour, initialement fixé à 300, a été réduit à 100 après que plusieurs familles syriennes eurent décidé de rester « pour des raisons personnelles », ont indiqué les médias locaux.

Un convoi de 23 pick-up, tracteurs et véhicules transportant les réfugiés a été escorté par des unités de l'armée libanaise jusqu'au dernier poste militaire sur la frontière syrienne.

Ils ont ensuite franchi la zone contrôlée par le Hezbollah via des couloirs récemment mis en place sur tout le parcours, jusqu'à l'ouest d'al-Qalamoun.

Début juin, un premier groupe de 53 familles syriennes avait déjà quitté Arsal pour la Syrie.

Ces réfugiés retournent en Syrie dans un contexte de vifs débats à Beyrouth sur le rôle que le gouvernement libanais doit jouer pour assurer leur retour vers des régions sûres dans leur pays.

Le débat actuel se centre sur la question de savoir si cela doit se faire par le biais de discussions avec le régime syrien, comme le suggèrent le Hezbollah et la coalition du huit mars, ou en coordination avec les Nations unies, comme l'estiment le Premier ministre Saad al-Hariri et le mouvement du 14 mars.

« Le Liban est confronté à une catastrophe que l'on doit traiter », a déclaré le député Yassin Jabir, du Bloc pour le développement et la libération dirigé par le Mouvement Amal.

Il est dans l'intérêt national du Liban de trouver une solution, a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

« D'une part, nous sommes maintenant face à des centaines de milliers de naissances syriennes auxquelles nous devons répondre », a-t-il dit, et d'autre part, des négociations sont nécessaires pour résoudre le problème des réfugiés au Liban.

Les camps de réfugiés à Arsal, qui sont maintenant environ 117, constituent la plus forte concentration de réfugiés syriens au Liban, et abritent quelque 100 000 réfugiés, dont la plupart sont originaires d'al-Qalamoun et de Homs.

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