Santé

Les responsables libanais préoccupés par des problèmes d'eau dans les camps de Syriens

Par Nohad Topalian à Beyrouth

Des eaux usées se répandent dans le camp de réfugiés non officiel de Marj al-Khokh, à Jdeidet Marjayoun, dans le sud du Liban. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

Des eaux usées se répandent dans le camp de réfugiés non officiel de Marj al-Khokh, à Jdeidet Marjayoun, dans le sud du Liban. [Nohad Topalian/Al-Mashareq]

Les communautés libanaises accueillant des réfugiés syriens ont identifié les problèmes de pollution de l'eau et de gestion des eaux usées et des déchets comme étant les principales difficultés.

Les problèmes de santé causés par de l'eau contaminée représentent une inquiétude croissante, ont indiqué des responsables locaux, plusieurs des municipalités accueillant des réfugiés ayant un besoin urgent de réseaux d'égouts et de stations d'épuration capables de répondre à la demande additionnelle.

En raison de la nature critique de ces problèmes, les organisations internationales travaillant avec les réfugiés syriens ont doublé leurs mesures de précaution sanitaires dans les camps officiels et non officiels pour empêcher les épidémies.

Mais le problème sous-jacent – la contamination de l'eau d'irrigation et des nappes phréatiques par de l'eau sale – doit être résolu, ont-ils déclaré à Al-Mashareq.

Les réfugiés épuisent les infrastructures

Parmi les villes touchées par ce problème se trouvent celles d'Arsal, dans la vallée de la Bekaa, et de Qab Elias, près de la frontière avec la Syrie.

Arsal, qui accueille près de 100 000 réfugiés, a fait entendre ses préoccupations lorsque le problème des eaux usées a commencé à menacer les sources souterraines d'eau, à cause du déversement d'eaux usées de 21 camions-citernes par jour dans ses collines les plus élevées à l'est.

Moein al-Merehbi, ministre d'État pour les Réfugiés, et Philippe Lazzarini, coordinateur résident de l'ONU, se sont rendus dans la ville le 19 février, Lazzarini annonçant que plusieurs études de travaux étaient en cours pour répondre au problème.

Pendant ce temps, la ville de Qab Elias accueille 40 000 réfugiés, autant que sa propre population, a fait savoir le chef municipal, Jihad Moallem, à Al-Mashareq.

La ville « est très inquiète de la possible contamination de ses eaux de surface et souterraines à cause de l'infiltration d'eaux sales, et de la pollution de la rivière Litani », a-t-il rapporté.

« Les réseaux d'égouts ne peuvent plus contenir les eaux usées, qui ont commencé à se répandre dans les eaux de surface utilisées pour irriguer les cultures. »

La rivière Litani est l'une des principales ressources hydrauliques du Liban, et alimente la vallée de la Bekaa et une grande partie du sud.

Mouallem a indiqué avoir écrit aux ambassades des pays donateurs et au Conseil pour le développement et la reconstruction pour demander de l'aide afin de construire une station d'épuration et mettre un terme à la contamination de l'eau.

Le 19 mai, le Premier ministre Saad Hariri a annoncé lors d'une réunion du comité ministériel chargé de la surveillance de la pollution de la rivière Litani et de créer un plan de nettoyage que le cours d'eau est « une de mes priorités ».

Protection de la santé publique

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a élaboré un plan pour endiguer la propagation d'épidémies ou de maladies en coordination avec le ministère de la Santé publique et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Le HCR est paré à toute éventualité », a affirmé à Al-Mashareq Lisa Abou Khaled, responsable de l'information publique du HCR. « L'UNICEF et nous apportons régulièrement aux camps de réfugiés de l'eau propre pour qu'ils puissent boire et l'utiliser. »

« Nous menons régulièrement des tests sur l'eau pour nous assurer qu'elle ne contient pas de germes, et nous gardons un contrôle strict sur l'assainissement et la propreté pour éliminer la possibilité de la propagation de maladies », a-t-elle expliqué.

La prolifération du choléra – une maladie infectieuse qui peut être contractée par contact avec de l'eau contaminée – dans des pays de la région comme le Yémen souligne l'importance de l'eau propre et le besoin d'un plan de préparation au Liban.

Le ministère de la Santé publique dispose d'un plan pour répondre à une potentielle épidémie de choléra, qui a été préparé il y a plusieurs années en coopération avec l'OMS, et est toujours actif, a déclaré le Dr Atika Berri, directrice du département de médecine préventive du ministère.

Quant aux camps de réfugiés syriens officiels et non officiels, « les organisations internationales et nous-mêmes soulignons le besoin de s'assurer que [les réfugiés] disposent d'eau propre et potable », a-t-elle poursuivi.

Il y a deux ans, le ministère, en coopération avec les autorités des eaux et les municipalités, a commencé à distribuer périodiquement des pilules de chlore à mettre dans les citernes d'eau destinées à alimenter les résidences, a indiqué Berri.

« Le ministère prend des mesures de précaution non seulement contre le choléra, mais également l'hépatite A, dont les symptômes deviennent visibles parmi les réfugiés au début de chaque été à cause de la contamination de l'eau », a-t-elle ajouté.

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5 COMMENTAIRE (S)

Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Où est la justice dans la carte commune? S'il vous plaît, j'ai besoin d'aide urgente parce que je n'ai rien bénéficié de la carte. Mon numéro de fichier est 14c11179-781.

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J'ai quatre enfants, trois d'entre eux sont des jumeaux. L'un des jumeaux a de nombreux problèmes de santé et a besoin de trois chirurgies. Ma belle-mère vit avec nous et elle a environ 60 ans. Elle est toujours malade. S'il vous plaît, aidez-moi avec un montant de 260 000 par mois pour sauver l'enfant.

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Le numéro de mon fichier est C1117914-781. Depuis que j'ai reçu la carte commune, toute l'aide a disparu. Ma situation est difficile; J'ai quatre enfants et leur père a disparu depuis 3 ans. Il est probablement mort. Aidez-moi, s'il vous plaît. Je suis passé de [illisible] à [illisible] trois fois. Dans chaque domaine, j'ai des dettes de plus d'un million.

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J'espère que l'ONU au Liban aidera les pauvres qui sont morts de faim et non à ceux qui retirent de l'argent des banques, puis vont aux bijoutiers pour acheter de l'or. Ceci n'est pas correct.

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Ma situation est difficile. Mes enfants sont jeunes et orphelins. Je demande à la Commission de m'aider parce que je n'ai personne pour m'aider. J'avais l'habitude de recevoir cette assistance, mais après avoir reçu la carte commune, je n'ai rien reçu. Aidez-moi, s'il vous plaît.

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