Transports

Des responsables demandent la réouverture de l'aéroport de Sanaa aux vols commerciaux

Par Faisal Darem à Sanaa

Plusieurs responsables yéménites ont souligné l'importance d'une réouverture de l'aéroport international de Sanaa aux vols commerciaux. [Photo fournie par l'aéroport international de Sanaa]

Plusieurs responsables yéménites ont souligné l'importance d'une réouverture de l'aéroport international de Sanaa aux vols commerciaux. [Photo fournie par l'aéroport international de Sanaa]

L'aéroport international de Sanaa est fermé aux passagers depuis le 8 août, mais avec les nombreux vols apportant chaque jour une aide internationale, les responsables locaux et internationaux demandent la réouverture de cet aéroport aux passagers.

Dans un rapport présenté le 26 janvier devant le Conseil de sécurité des Nations unies, l'envoyé onusien au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh, appelait de ses vœux la réouverture de cet aéroport aux vols civils de passagers.

« La poursuite de la fermeture de l'aéroport de Sanaa n'a fait que renforcer inutilement les difficultés » endurées par le peuple yéménite, a-t-il ajouté.

Le coordinateur des Nations unies pour l'aide d'urgence, Stephen O'Brien, a également appelé les camps du conflit au Yémen à consentir les efforts nécessaires pour rouvrir l'aéroport international de Sanaa.

S'exprimant lors d'une conférence de presse le 16 janvier à Sanaa, Jamie McGoldrick, coordinateur résident des Nations unies et coordinateur humanitaire au Yémen, a estimé que la fermeture de l'aéroport de Sanaa est « totalement inacceptable » et n'a duré que trop longtemps.

Cela n'a fait que rajouter aux souffrances du peuple yéménite, a-t-il déclaré.

Le 29 janvier, la Fédération des chambres de commerce et d'industrie du Yémen a organisé une manifestation devant le siège des Nations unies à Sanaa pour exiger la réouverture de l'aéroport et la reprise des vols commerciaux et de passagers.

Poursuite des vols humanitaires

Les vols apportant de l'aide des Nations unies et des organisations humanitaires affiliées atterrissent maintenant chaque jour, a indiqué à Al-Mashareq le directeur de l'aéroport de Sanaa, Khalid al-Shaef.

« L'aéroport de Sanaa reçoit au moins deux vols par jour organisés par des organisations des Nations unies et d'autres organisations humanitaires comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et Médecins sans frontières (MSF) », a-t-il rapporté.

L'aéroport fonctionne « conformément aux normes internationales », a-t-il ajouté.

« La fermeture de l'aéroport de Sanaa aux passagers exacerbe les souffrances des habitants, des patients et de tous ceux qui ont besoin de voyager », a affirmé al-Shaef.

Il dit compter sur les efforts consentis par l'ONU et les organisations internationales pour obtenir la réouverture de cet aéroport aux déplacements généraux.

Les vols de passagers à destination de Sanaa ont été détournés vers les aéroports d'Aden et de Seyoun, dans la province de l'Hadramaout, a-t-il expliqué, ajoutant que cela présente des difficultés particulières pour les patients qui doivent se rendre à l'étranger pour leur traitement.

Le voyage vers l'aéroport de Seyoun dure une quinzaine d'heures par la route depuis Sanaa, a-t-il précisé, sans compter les menaces sécuritaires en chemin qui peuvent mettre en péril le déplacement.

Une artère vitale pour les voyageurs

« L'aéroport de Sanaa est une artère vitale pour les voyageurs et l'aide humanitaire, car il est situé au centre des provinces yéménites les plus peuplées », a déclaré Mazen Ghanem, directeur général du transport aérien auprès de l'Autorité générale de l'aviation civile et de la météorologie.

« Les Yéménites espèrent que l'aéroport sera rouvert à tous les voyageurs », a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

La raison en est que les officiels des Nations unies l'ont demandé, a-t-il affirmé, et que patients et passagers ont dû subir blocages et ennuis du fait de sa fermeture.

Parmi les personnes affectées par sa fermeture se trouvent les jeunes étudiants à l'étranger et les familles qui souhaitent revenir à Sanaa, a-t-il fait savoir, ajoutant que le voyage supplémentaire qu'ils doivent effectuer est rendu encore plus compliqué par les menaces sécuritaires qu'ils peuvent rencontrer s'ils choisissent de passer par les aéroports d'Aden ou de Seyoun.

L'aéroport de Sanaa est sûr, a ajouté Ghanem, comme en atteste le fait qu'il reçoit quotidiennement des vols apportant de l'aide humanitaire.

Le secteur commercial souffre

La guerre au Yémen a frappé le secteur industriel et commercial, et la fermeture de l'aéroport de Sanaa aux vols commerciaux complique encore la situation, a expliqué Mohamed Salah, vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie de Sanaa.

« La reprise des vols commerciaux et humanitaires est importante pour restaurer une partie de l'activité commerciale et les déplacements des financiers, des hommes d'affaires et des investisseurs dont les affaires ont été suspendues par suite de la fermeture de l'aéroport de Sanaa », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

« Les envois d'aide par les organisations humanitaires de l'ONU sont un résultat positif des efforts entrepris par les Nations unies pour apporter l'aide essentielle au peuple yéménite », a indiqué à Al-Mashareq l'économiste Abdoul Jalil Hassan.

Cette aide est fournie à des secteurs spécifiques, comme le secteur de la santé, et ne consiste pas uniquement en une aide alimentaire, a-t-il précisé.

La réouverture de l'aéroport de Sanaa aux voyageurs est nécessaire, notamment car 70 % des Yéménites, habitant pour l'essentiel les provinces du nord et du centre, utilisent cet aéroport pour voyager à l'étranger, a-t-il conclu.

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2 COMMENTAIRE (S)

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Nous demandons que l'aéroport soit ouvert rapidement.

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Le vieux Affash évincé approche de sa fin et ses vieilles photos n'y changeront rien. Il est nécessaire de liquider l'EIIL et al-Qaïda dans le nord et le sud du Yémen arabe ; pour amener la famille al-Houthi favorable à l'Iran et la famille d'Affash et leurs assistants devant la justice, et pour récupérer les milliards et les propriétés qui ont été volés afin que la sécurité et la stabilité puissent revenir dans le nord du Yémen. Sans procès, les souffrances des résidents du nord s'aggraveront, et la destruction, la pauvreté, la faim et la maladie augmenteront dans le nord du Yémen.

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