Sécurité

Les forces saoudiennes tuent l'expert en explosifs de l'EIIL responsable de l'attentat contre une mosquée en 2016

Par Sultan al-Bareï à Riyad

Les autorités saoudiennes montrent les ceintures d'explosifs, les munitions et les armes saisies chez les deux extrémistes présumés, dans un quartier du nord de Riyad. [Photo fournie par Saudi Press Agency]

Les autorités saoudiennes montrent les ceintures d'explosifs, les munitions et les armes saisies chez les deux extrémistes présumés, dans un quartier du nord de Riyad. [Photo fournie par Saudi Press Agency]

Les forces de sécurité saoudiennes ont récemment tué un agent de « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) recherché par son implication dans l'attentat suicide à l'extérieur de la mosquée du Prophète Mohammed et les attentats à la bombe de 2015 contre la mosquée des forces spéciales d'urgence à Asir.

Tayeh Salem ben Yaslam al-Sai'ari est l'un des deux extrémistes tués lors d'une fusillade avec la police saoudienne le 7 janvier.

Le major général Mansour al-Turki, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a déclaré qu'al-Sai'ari et un complice, Talal ben Samran al-Saïdi, avaient été tués après que la police ait donné l'assaut sur une maison où ils habitaient, dans le quartier de Yasmeen, dans le nord de la capitale.

Un policier a été blessé au cours de l'opération.

Al-Sai'ari était un expert en assemblage de ceintures explosives, fabricant des explosifs et entraînant des terroristes à leur utilisation, a indiqué al-Turki.

« Deux vestes explosives, deux fusils automatiques et une grenade artisanale ont été trouvés chez les deux individus, ainsi que deux petites bassines contenant des substances chimiques suspectées d'être utilisées dans la fabrication d'explosifs », a-t-il ajouté.

Un coup porté aux terroristes

Cette opération de sécurité a « été l'une des plus réussies » en Arabie saoudite, selon le major Jamal al-Noukhaïfi, de la police saoudienne.

Des renseignements et des informations détaillés fournis par des civils ont permis aux forces de sécurité de suivre, encercler et tuer les suspects, a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

Les résidents ont commencé à les suspecter après qu'ils aient vu deux femmes voilées entrer et sortir de la maison, a-t-il rapporté. Des enquêtes ont révélé que les deux suspects s'habillaient en femmes « pour se cacher et se déplacer librement ».

L'assaut a été mené avec le plus grand professionnalisme, comme l'indiquent l'isolation de la maison cible et l'évacuation des citoyens vivant dans les maisons adjacentes et proches, pour leur sécurité, a déclaré al-Noukhaïfi.

« Cette opération démontre encore une fois le haut degré de préparation des forces de sécurité saoudiennes, notamment en ce qui concerne la surveillance et la recherche », a affirmé le major général Mansour al-Shehri, ancien officier de l'armée saoudienne et attaché militaire.

L'opération « a porté un coup à la hiérarchie des groupes isolés de terroristes dans le royaume, surtout qu'al-Sai'ari était une figure majeure dans les activités terroristes, fabricant des ceintures explosives et formant des gens à leur utilisation », a-t-il indiqué.

« Ces cellules qui agissent selon une certaine hiérarchie se retrouveront confrontées à un obstacle de premier ordre après la rupture de la chaîne et la perte d'un élément essentiel », a expliqué al-Shehri.

Lavage de cerveau des jeunes

Al-Sai'ari avait été recruté par l'EIIL à l'étranger lorsqu'il était étudiant boursier en Nouvelle-Zélande, où il étudait pour devenir ingénieur, a rapporté Fadel al-Hindi, superviseur au Centre des recherches sociales et humaines de l'université du roi Abdulaziz.

Il s'est rendu en Syrie pour rejoindre l'EIIL, et est ensuite revenu au royaume en passant par la Turquie, le Soudan et le Yémen en utilisant de faux papiers, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.

Des enquêtes ont révélé qu'il « avait été soumis à un sérieux lavage de cerveau qui l'a poussé à quitter l'école et à devenir un terroriste », a-t-il déclaré, ajoutant que « même les supplications de son père ne l'ont pas dissuadé lorsqu'il lui a dit qu'il combattait en Syrie »

Le complice d'Al-Sai'ari, al-Saïdi, avait déjà été emprisonné pendant huit ans pour avoir rejoint des groupes terroristes en Irak, mais avait été relâché après avoir purgé sa peine.

« Le problème vient de la façon dont ces jeunes subissent un lavage de cerveau et sont transformés en bombes à retardement », a affirmé al-Hindi.

« Les groupes terroristes lavent le cerveau des jeunes avec des faits erronés sur la charia pour les convaincre que ce qu'ils font est bon, et que quiconque s'oppose à leurs opinions est un kafir (infidèle) », a-t-il poursuivi.

Les parents d'al-Sai'ari ont joué un rôle majeur dans sa découverte, son père l'ayant déjà signalé lui et son frère il y a à peu près un an pour son adhésion à l'idéologie extrémiste, a-t-il rapporté.

« Son frère a fui le royaume pour se rendre au Yémen après qu'il ait été ajouté à la liste des personnes les plus recherchées par les autorités de sécurité », a déclaré al-Hindi.

Leur famille a refusé d'accepter les condoléances pour la mort de leur fils, « une mesure inhabituelle qui n'est prise que dans les cas où le défunt a commis un acte ignoble contre autrui qui est réprouvé par ses parents et ses proches », a indiqué al-Hindi.

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1 COMMENTAIRE (S)

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C'est très bien. Les terroristes doivent être détruits.

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