Sécurité

Le Bahreïn accueille un exercice conjoint pour renforcer la sécurité du Golfe

Par Mohammed al-Jayousi à Manama

L'exercice Sécurité du Golfe arabe 1 a débuté le 27 octobre au Bahreïn, avec la participation des six États membres du Conseil de coopération du Golfe. [Photo fournie par le ministère de l'Intérieur bahreïnien]

L'exercice Sécurité du Golfe arabe 1 a débuté le 27 octobre au Bahreïn, avec la participation des six États membres du Conseil de coopération du Golfe. [Photo fournie par le ministère de l'Intérieur bahreïnien]

Un exercice conjoint de sécurité du Golfe a débuté au Bahreïn la semaine dernière pour améliorer la collaboration de sécurité entre les six États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Cet exercice, baptisé « Sécurité du Golfe arabe 1 », a commencé le 27 octobre et se poursuivra jusqu'à mi-novembre. C'est le premier de ce genre, et a pour but de renforcer les capacités de lutte conjointe antiterroriste entre le Bahreïn, le Qatar, les Émirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite, l'Oman et le Koweït .

« La sécurité partagée des pays du CCG est notre seule option, surtout compte tenu de la prolifération du phénomène de criminalité terroriste et de la gravité des défis de sécurité dans la région », a déclaré le ministre de l'Intérieur du Bahreïn, le lieutenant général Cheikh Rashid ben Abdoullah Al Khalifa, commandant de l'exercice conjoint.

Le chef de Autorité de contrôle de «Sécurité du Golfe arabe 1 » et commandant des Forces de sécurité publique du Bahreïn, le général de division Tariq al-Hassan a déclaré que cet exercice avait été conçu pour répondre aux menaces de sécurité et aux développements régionaux qui incombent aux agences de sécurité du CCG, ont rapporté les médias locaux.

Il a décrit cet exercice comme « un message clair pour toute personne pensant menacer la sécurité de ces pays ou de s'en prendre à leurs ressources ».

Khamis al-Roumaïhi, membre du Conseil consultatif du Barheïn, a déclaré que l'exercice a « de profondes implications et constitue un message direct aux ambitions étrangères ».

Il prouve clairement la cohésion entre les États membres du CCG et leur engagement à soutenir et protéger le Bahreïn, a-t-il affirmé à Al-Mashareq.

Unifier la sécurité du Golfe

« La région est gangrenée par les troubles politiques, qui ont touché de nombreux pays arabes, en particulier dans les pays du Levant, et par une grande instabilité causée par les groupes terroristes et l'extrémisme », a indiqué al-Roumaïhi.

Il est donc impératif que les États du CCG unifient leurs efforts sécuritaires et militaires pour déjouer toute agression potentielle, a-t-il affirmé, car ces États constituent une puissance militaire, politique et économique dont il faut tenir compte dans la région et dans le monde.

L'organisation de l'exercice « Sécurité du Golfe arabe 1 » améliorera la coordination sur le terrain et identifiera les forces et les faiblesses du cadre conjoint de sécurité sur le terrain pour les unités, agences et services concernés, a-t-il expliqué.

Cet exercice tactique « annonce une maturité politique et militaire pour confronter les défis de la région, y compris les ingérences régionales, terroristes et sectaires », a ajouté le député Bahreïni Abdoullah ben Houwaïl, qui préside le comité des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité nationale du parlement.

Les États du Golfe sont appelés à continuer à mener des exercices militaires et tactiques sophistiqués pour améliorer la préparation des forces armées et les entraîner au combat et aux opérations militaires sur le terrain, a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

Cela est nécessaire pour suivre le rythme des progrès réalisés par les pays de la région, en particulier l'Iran, a-t-il expliqué.

« Sécurité du Golfe arabe 1 » représente « un stade avancé dans le processus de création d'une union globale du Golfe », a-t-il ajouté.

La sécurité et la stabilité sont les principaux piliers de ce stade, a-t-il précisé, ce qui signifie que les problèmes du terrorisme, de la drogue, de la traite des personnes et des troubles sectaires et ethniques doivent être abordés de façon proactive.

Les États du Golfe sont appelés plus que jamais à investir davantage dans l'entraînement, le financement et le développement humain dans les institutions militaires et sécuritaires, a affirmé ben Houwaïl.

Dangers régionaux

Cheikh Khalid ben Khalifa Al Khalifa, directeur du Centre culturel Isa, a déclaré à Al-Mashareq que la région arabe connaît « des troubles et guerres civiles sans précédent », cette instabilité « commençant à menacer les États du Golfe ».

La sécurité de la région demande urgemment une collaboration et une coopération militaire et stratégique, a-t-il indiqué, et l'unification de tous les efforts pour protéger ces patries.

« Comme nous le savons tous, les menaces externes, en particulier celles de la région, ont commencé à prendre une tournure militaire, surtout au vu des événements de Mossoul, de l'après-Mossoul et de la Syrie », a-t-il poursuivi.

« Les menaces les plus importantes auxquelles nous sommes confrontées aujourd'hui viennent de Téhéran, qui a commencé à intervenir en Irak, au Yémen et en Syrie avec des paroles et des actions par le biais de ses milices sectaires et ses guerres par procuration », a-t-il déclaré.

Les chefs du CCG sont forcément conscients de ces menaces, et travaillent assidûment pour « préserver nos patries [d'eux] », a-t-il indiqué. « Mais s'ils arrivent, nous serons prêts à les recevoir. »

Le leadership du Bahreïn accueille les exercices conjoints de sécurité car il veut voir le Golfe uni sous tous ses aspects, a-t-il conclu.

Aimez-vous cet article?

3 COMMENTAIRE (S)

Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Qu'y a-t-il de nouveau à Alep ?

Répondre

Merci pour cette sensibilisation. Cette cohésion doit être soutenue par une force militaire, car le danger atteindra tous les endroits où vivent des musulmans. Nous devons travailler dur pour mobiliser une force loyale et disciplinée qui servira la nation arabe et islamique.

Répondre

Le Bahreïn ne faisait-il pas partie de l'Iran ?

Répondre