Religion

Des érudits saoudiens réitèrent les fatwas antiterrorisme

Par Sultan al-Barei à Riyad

Le ministère saoudien des Affaires islamiques, de la Dawa (prêche) et du Conseil mène une session de formation pour répandre la connaissance religieuse. [Photo fournie par la Saudi Press Agency]

Le ministère saoudien des Affaires islamiques, de la Dawa (prêche) et du Conseil mène une session de formation pour répandre la connaissance religieuse. [Photo fournie par la Saudi Press Agency]

Le Conseil des oulémas, l'organisme religieux le plus important d'Arabie saoudite, a renouvelé ses efforts pour attirer l'attention sur des fatwas qu'il a publiées pour dénoncer le terrorisme sous tous ses aspects.

Ces fatwas sont d'une importance critique, ont commenté des observateurs, car des groupes comme al-Qaïda et « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) utilisent la religion comme outil de recrutements, répandant de fausses fatwas visant à attirer les jeunes.

Les plus hautes autorités religieuses du royaume ont publié de nombreuses fatwas condamnant le terrorisme, mais elles n'ont pas été suffisamment divulguées, a déclaré Mahmoud Salem, professeur de sociologie religieuse à l'université Al-Imam Mohammad ibn Saoud.

Il est donc nécessaire de les répéter régulièrement, a-t-il affirmé à Al-Mashareq, et de les refaire circuler pour s'assurer qu'elles atteignent le plus de gens possible.

La circulation continue des fatwas condamnant le terrorisme contribuera également à rectifier les idées reçues sur l'islam et ses adeptes, a-t-il indiqué.

Les fatwas précédentes émises par les autorités englobent tout, de l'appartenance à une organisation terroriste jusqu'au financement et à l'aide à de tels groupes, a-t-il précisé.

« L'une des ces fatwas stipule que ceux qui "participent à un acte terroriste, le dissimulent, le provoquent, le financent, ou y apportent toute forme d'aide, méritent un châtiment prohibitif et dissuasif, dont le type et le degré sont déterminés par les tribunaux dépendant du crime commis" », a-t-il expliqué.

Il est évident que ce jugement interdit toute implication, sympathie ou financement en faveur des terroristes, et c'est de la plus haute importance, a-t-il indiqué, car certaines parties ont cherché à exploiter les dons caritatifs et la zakat pour financer des groupes terroristes.

Une autre fatwa stipule que « financer ou entreprendre du terrorisme, que ce soit en apportant ou en collectant des fonds ou en participant à [un acte de terrorisme] d'une quelconque façon est un crime puni par la loi », a-t-il poursuivi.

D'autres fatwas révèlent la détermination des oulémas à combler tout vide juridique pouvant être exploité, a expliqué Salem.

Combattre le terrorisme est « un devoir religieux »

Le Conseil des oulémas affirme que le terrorisme est « un crime odieux, une injustice et une agression rejetée par la charia et la nature humaine », a rapporté Salem.

« Il est interdit par la charia, et lutter contre lui est un devoir religieux », a-t-il ajouté.

Les terroristes ne cherchent qu'à semer la sédition, à assassiner des innocents et à porter atteinte aux propriétés publiques et privées, selon le conseil, qui souligne que la lutte contre le terrorisme est un devoir, selon la charia, de protection du royaume et de ses citoyens contre la discorde.

Adel al-Ousaimi, imam de la mosquée d'al-Khair à Riyadh, a déclaré à Al-Mashareq qu'il tente du mieux qu'il peut, grâce à sa position et son travail, de réitérer les fatwas du conseil sur le terrorisme, et de les expliquer clairement et correctement.

Dans ses rapports avec les jeunes en particulier, a-t-il indiqué, il « fournit des rappels constants sur le besoin de vérifier la source d'une fatwa et les penchants du clerc qui l'a émise ».

Al-Ousaimi a ajouté qu'il conseillait aux jeunes de rester à l'écart des sites internet douteux, que les groupes extrémistes utilisent pour les attirer, et essaie de fournir des conseils supplémentaires aux jeunes qu'il rencontre et qui montrent des signes de lavage de cerveau.

Fatwas erronées

La publication de fatwas a été restreinte au Conseil des oulémas pour empêcher la publication de fatwas excessives ou erronées, a relaté al-Ousaimi.

« Les fatwas émises par les oulémas du royaume sont très importantes pour contrer les idées déviantes et terroristes, les Saoudiens étant connus pour leur adhésion à la religion et surtout aux fatwas émises par les autorités religieuses », a affirmé Fadel al-Hindi, superviseur au Centre pour la recherche sociale et des sciences humaines de l'université du roi Abdulaziz.

Il est primordial de promouvoir les fatwas antiterroristes au vu du grand nombre de fatwas trompeuses répandues par des groupes comme al-Qaïda et l'EIIL dans leur tentative d'attirer les jeunes saoudiens, a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

« Ces groupes exploitent la religion et les progrès technologiques d'une façon qui fait apparaître les fausses fatwas qu'ils publient comme vraies pour ceux qui ne prennent pas la peine de chercher à connaître l'origine et la source de la fatwa », a-t-il expliqué.

Pour faire simple, a-t-il ajouté, un jeune saoudien qui ne connaît pas bien les fondamentaux de la charia pourrait voir son esprit empoisonné par des fatwas promues par des médias extrémistes.

Par exemple, a-t-il déclaré, certains jeunes hommes ont été persuadés de se rendre en Syrie ou en Irak pour lancer dans le « jihad » à cause de ces déclarations frauduleuses, « alors que le jihad comporte des exigences et des concepts qui différent de ceux qui sont diffusés ».

De nombreux jeunes ont été arrêtés à leur retour, et ont depuis renoncé à leurs opinions extrémistes après avoir été mieux informés grâce à des programmes de conseils qui cherchent à révéler les mensonges de ces groupes, a expliqué al-Hindi.

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1 COMMENTAIRE (S)

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Par Dieu, ceux qui ont créé le terrorisme sont Mohammed bin Abdul Wahhab le maudit, fondateur du mouvement wahhabite maléfique ; Al Saud l'ennemi ; et le mufti maudit du royaume des démons. Vous êtes les petits enfants de singes et de cochons.

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