Sécurité

Deux combattants syriaques mettent en evidence leur engagement à combattre l’EIIL

Nihad Topalian à Beyrouth

Deux combattants hissent le drapeau des forces démocratiques syriennes à Manbij en Syrie après la libération de la ville de l'emprise de « l'État islamique en Irak et au Levant ». [Photo offerte par le Parti Union Syriaque]

Deux combattants hissent le drapeau des forces démocratiques syriennes à Manbij en Syrie après la libération de la ville de l'emprise de « l'État islamique en Irak et au Levant ». [Photo offerte par le Parti Union Syriaque]

Sanharib et Gilgamesh, deux commandants militaires de la communauté chrétienne syriaque en Syrie, décrivent en détail à Al-Shorfa leur participation dans les batailles menées actuellement par les forces démocratiques syriennes (FDS) contre "l'Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL).

Le Conseil militaire syriaque (CMS) est une force efficace dans la lutte contre le terrorisme, ont-ils dit, notant qu'ils étaient parmi les combattants qui sont entrés dans la ville de Manbij dans la province d'Alep, le 23 juin dans le cadre des FDS.

Les deux hommes, qui ont préféré être appelés par leur nom de guerre pour protéger leur sécurité, ont déclaré que leur prochaine destination serait le bastion de l'EIIL d'al-Raqqa.

Le commandant Sanharib a attribué la participation des jeunes syriaques dans la bataille contre l'EIIL au fait que « nous sommes des citoyens syriens et nous sommes préoccupés par les événements en cours dans notre pays ».

"Nous ne pouvons pas rester silencieux face à l'assaut [de l'EIIL] sur notre peuple, sans égard à leur appartenance religieuse ou sectaire", a-t-il déclaré à Al-Shorfa. "Nous, comme d'autres, sommes préoccupés par la défense de notre terre syrienne et sa libération du terrorisme."

Front uni contre l'EIIL

"Le CMS, qui a émané du Parti de l'Union Syriaque au début de 2013, devait être formé pour défendre nos droits en tant que syriaques, assyriens et membres d'autres religions pour faire face aux organisations terroristes", a-t-il dit. "À cette fin, nous nous battons sous la bannière des FDS, et dans notre union nous menons notre guerre contre le terrorisme de l'EIIL et d'autres groupes."

Sanharib a dit qu'il était accablé quand il a vu le drapeau des FDS hissé à Manbij. "Les résidents nous ont accueillis avec joie et des roses, et en même temps ils ont jeté les accoutrement que l'EIIL les ont forcés à porter."

"J'ai eu des larmes aux yeux de joie devant cette scène émotionnelle, et j'ai senti que j'ai accompli une réalisation importante en les libérant de terrorisme, avec mes compatriotes combattants arabes et kurdes," a-t-il dit, ajoutant que ses forces continueraient à défendre les syriens partout où ils sont.

Pour sa part, le président du Parti de l'Union Syriaque Ibrahim Morad a attribué la participation des jeunes syriaques dans la lutte contre l'EIIL au fait que les Syriens sont une force militaire avec laquelle il faut compter.

"Nous avons 2.500 combattants confrontés à l'EIIL, dont 350 combattants du sexe féminin dans les forces de protection des femmes, en plus des forces Sutoro [le Bureau de sécurité syriaque] et les FDS," a-t-il dit à Al-Shorfa.

Une seule Syrie

"Nos forces sont actuellement à Manbij, et elles ont aussi une présence sur les fronts d'al-Hawl et dans toutes les régions où l'EIIL constitue une menace pour le peuple syrien de toutes origines ethniques et religieuses", a déclaré Murad.

L'objectif de ces forces est "de mettre fin au terrorisme, apporter la paix à la Syrie et son peuple, construire un État démocratique pluraliste qui respecte tous les segments de la société et créer un nouveau système démocratique dans lequel tous les Syriens sont égaux devant la loi, dans les droits et les devoirs ", a-t-il affirmé.

Il a également souligné le rôle essentiel des femmes syriennes et kurdes, en disant qu'elles ont fait de grands sacrifices et ont prouvé leur mérite dans la lutte contre le terrorisme.

"Nous comptons sur les femmes syriaques pour élever une génération à esprit ouvert et consciente, une génération qui connaît le sens et les dangers de l'extrémisme et du terrorisme", a-t-il dit.

"Pas de place pour le sectarisme"

Le commandant Gilgamesh, lui, a souligné que sa participation en tant que combattant militaire syriaque "dans la lutte contre l'EIIL et le terrorisme est un devoir patriotique envers mes compatriotes syriens, indépendamment de leur appartenance confessionnelle ou sectaire".

"Nous sommes à portée de main en cas de besoin et là où il y a une menace pour les résidents", a-t-il déclaré à Al-Shorfa, confirmant qu'ils ont "achevé des succès importants sur le champ de bataille contre ce groupe terroriste [...] qui a soumis [les gens] aux pires formes de torture mentale et physique".

"Nous sommes la jeunesse syrienne qui rejettent ce qui se passe dans le pays ainsi que le terrorisme que l'EIIL inflige à notre peuple", a déclaré Gilgamesh. "Notre joie vient de la joie des citoyens que nous libérons de cette injustice et de la tyrannie."

"Nous sommes dans cette bataille en tant que syriens, et il n'y a pas de place pour le sectarisme dans notre pays."

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Après avoir libéré al-Raqqa, vous allez certainement vouloir libérer Damas et renverser Bashar Al-Assad, ou vous allez essayer de vous préparer pour remplacer l'EIIS et à lutter contre le régime syrien.

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